Le Conseil de transition d'Haïti (CPT) a officiellement destitué le Premier ministre Garry Conille le 10 novembre, après seulement cinq mois au pouvoir, et a nommé un nouveau successeur le 11 novembre.
M. Garry Conille (à gauche) a perdu son poste de Premier ministre d'Haïti après cinq mois au pouvoir. (Source : AFP) |
Le Haitian Times a rapporté que l'homme d'affaires Alix Didier Fils-Aimé, ancien candidat au Sénat soutenu par le parti politique Vérité, a été nommé Premier ministre. Son investiture a eu lieu le 11 novembre (heure locale) et le nouveau gouvernement a été formé peu après.
La décision de destituer le Premier ministre Conille a été signée par huit des neuf membres du CPT.
Selon la presse locale, le conflit entre M. Conille et le CPT s'est intensifié au cours de la semaine dernière, lorsque le CPT a proposé de remplacer les dirigeants dans les domaines de la justice, des finances, de la défense et de la santé, mais s'est heurté à l'opposition de M. Conille.
De son côté, M. Conille, 58 ans, expert chevronné en développement de l'ONU, a également demandé à trois membres du CPT de démissionner en raison d'allégations de corruption.
En réponse à la décision de destitution, M. Conille a accusé le CPT de violer les principes démocratiques et la légitimité de la décision, et a déclaré que cette décision pourrait avoir de graves conséquences pour l'avenir d'Haïti. M. Conille a mis en garde la presse nationale contre la publication du décret du CPT.
Dans une lettre adressée au journal Le Moniteur , il a fait valoir que le CPT n'avait pas le pouvoir de le démettre de ses fonctions et que seule l'Assemblée nationale haïtienne pouvait le faire. Or, Haïti est actuellement dépourvu de parlement, car l'État insulaire des Caraïbes n'a pas organisé d'élections depuis 2016.
En temps normal, la Constitution haïtienne stipule que c'est l'Assemblée nationale, et non le Conseil intérimaire, qui est habilitée à remplacer le Premier ministre. Cependant, en l'absence d'Assemblée nationale et de dirigeant démocratiquement élu, le CPT a géré la transition d'Haïti vers la stabilité et les élections.
Haïti est actuellement sans assemblée législative, la nation insulaire des Caraïbes n'ayant pas organisé d'élections depuis 2016. La violence des gangs est devenue de plus en plus grave ces dernières années, en particulier dans la capitale Port-au-Prince, où les gangs criminels contrôlent désormais environ 80 % de la zone.
Selon les estimations de l'ONU, plus de 4 200 personnes ont été contraintes de fuir leur domicile après l'escalade de la violence autour de la capitale Porte-au-Prince depuis le 17 octobre, la plupart d'entre elles se réfugiant dans des camps temporaires dans des écoles, des églises et des centres de santé.
Les violences dans ce pays d’Amérique latine ont déplacé quelque 700 000 personnes et laissé plus de 5 millions de personnes menacées de famine.
Source : https://baoquocte.vn/haiti-xung-dot-quyen-luc-voi-hoi-dong-chuyen-tiep-ong-conille-mat-chuc-thu-tuong-sau-5-thang-nam-quyen-ai-ke-nhiem-293428.html
Comment (0)