Alors que l’économie iranienne continue de faire face à de nombreux défis, Mohammad Ali Dehghan Dehnavi, directeur de l’Organisation iranienne de promotion du commerce, vient d’annoncer que le déficit commercial du pays a atteint 7 milliards de dollars au cours du second semestre de cette année, du 21 mars au 21 septembre 2024. Ce chiffre est inférieur au record de 17 milliards de dollars de l’année dernière, ce qui montre que la situation commerciale de l’Iran continue de faire face à des difficultés.
Selon M. Dehnavi, les exportations totales non pétrolières de l'Iran ont atteint 25,8 milliards de dollars au cours du deuxième semestre de l'année, tandis que les importations se sont élevées à 32,5 milliards de dollars. Cela reflète le déséquilibre entre les deux principaux flux commerciaux dû à la forte dépendance du pays à l'égard d'un nombre limité de pays. Plus précisément, 79 % des importations et 75 % des exportations non pétrolières de l'Iran dépendent de seulement cinq pays, la Chine venant en tête.
Le déficit commercial non pétrolier de l'Iran est lourd - (Photo d'illustration) |
La dernière fois que l'Iran a enregistré une balance commerciale non pétrolière positive remonte à 2018. Le déficit commercial du pays s'est creusé ces dernières années, notamment depuis l'arrivée au pouvoir d'Ebrahim Raïssi. Pour masquer ce déficit croissant du commerce extérieur, les douanes iraniennes ont commencé à inclure les exportations de pétrole dans leurs rapports.
Outre le déficit commercial, un récent rapport de la Banque centrale d'Iran a révélé que plus de 20 milliards de dollars ont quitté l'Iran au cours des neuf premiers mois de 2023, établissant un record en matière de sorties de capitaux. Le gouvernement a depuis cessé de publier les données relatives aux capitaux et en a bloqué l'accès, rendant le site web de la Banque centrale inaccessible à l'étranger, une décision qui a suscité des inquiétudes quant à la transparence de la gestion financière de la République islamique.
Outre les problèmes commerciaux non pétroliers, le secteur pétrolier, pilier de l'économie iranienne, est lui aussi confronté à des difficultés. Les sociétés de suivi des pétroliers ont signalé une baisse de 400 000 barils par jour des exportations iraniennes de pétrole au cours des deux derniers mois par rapport aux mois précédents. En particulier, au cours des dix premiers jours d'octobre, l'Iran a réduit ses exportations de pétrole de 70 %, à seulement 600 000 barils par jour. Cette mesure viserait à éviter le risque de représailles israéliennes suite aux tensions dans la région.
En outre, les revenus pétroliers de l'Iran devraient connaître une baisse significative au cours du second semestre de cet exercice (du 22 septembre 2024 au 20 mars 2025). Cela représente un défi majeur pour l'économie iranienne, le pays étant soumis à des pressions tant internes qu'externes.
La dépendance excessive de l'Iran à l'égard d'un petit nombre de pays partenaires constitue également un facteur préoccupant pour l'économie iranienne. Selon Dehnavi, 95 % des exportations pétrolières iraniennes sont actuellement destinées au marché chinois, le reste étant destiné à la Syrie. L'Iran est donc fortement exposé aux fluctuations de ses partenaires.
Avec un déficit commercial non pétrolier persistant et une forte baisse des exportations pétrolières, l'Iran est confronté à des difficultés sans précédent. Sa dépendance envers de grands pays comme la Chine et le manque de transparence de ses rapports financiers accentuent l'instabilité. Selon certains, le gouvernement iranien doit trouver des solutions à long terme pour rééquilibrer ses échanges commerciaux et préserver la stabilité économique.
https://iranfocus.com/economy/52329-irans-7-billion-trade-deficit-and-dependence-on-a-handful-of-countries/
Source : https://congthuong.vn/thuong-mai-phi-dau-mo-iran-tham-hut-nang-nen-kinh-te-phu-thuoc-vao-nuoc-ngoai-352500.html
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