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L' Assemblée nationale et le Sénat français viennent d'adopter un projet de loi réglementant les activités marketing des influenceurs sur les réseaux sociaux (KOL).
En conséquence, il est interdit aux KOL de promouvoir des produits de mauvaise qualité et de commettre des escroqueries ou des fraudes sur les réseaux sociaux. La réglementation en vigueur contribue à protéger les internautes contre les informations modifiées intentionnellement par les créateurs de contenu à des fins lucratives.
En vertu du projet de loi adopté, les influenceurs seraient tenus d'étiqueter le contenu financé par les marques lorsqu'ils créent du contenu incitant leur public à acheter un produit ou un service. La loi prévoit notamment que les collaborations entre influenceurs et marques soient clairement divulguées afin de renforcer la transparence des activités commerciales. Les contrevenants encourent jusqu'à deux ans de prison et des amendes pouvant atteindre 300 000 € (321 000 $).
Selon les estimations du ministère français de l'Économie, des Finances, de la Souveraineté industrielle et du Numérique, environ 150 000 influenceurs interviennent dans la communication des marques sur les réseaux sociaux français. Le projet de loi a été élaboré et publié dans un contexte où l'opinion publique française réclame une réglementation de la publicité excessive sur les réseaux sociaux et la nécessité de protéger les consommateurs. C'est pourquoi il a reçu un large soutien public. La ministre chargée des PME, Olivia Grégoire, a déclaré que cette réglementation permettra aux KOL de travailler dans le cadre légal et protégera les internautes français des risques d'abus liés au commerce en ligne.
Un contrôle plus strict des leaders d'opinion a été mis en place dans certains pays asiatiques comme la Corée du Sud et la Chine. Depuis 2020, la Corée du Sud interdit aux leaders d'opinion de promouvoir des produits et services sur leurs chaînes sans divulguer leur lien avec l'entreprise sponsor. Mi-2022, la Chine a publié une nouvelle réglementation exigeant des leaders d'opinion qu'ils possèdent des diplômes pertinents pour diffuser en direct des contenus dans les domaines du droit, de la finance, de la médecine et de l'éducation . Cette nouvelle réglementation souligne également que les leaders d'opinion doivent déclarer honnêtement leurs revenus, faire de la publicité honnête et s'acquitter de leurs obligations fiscales conformément à la loi.
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