Environ un million de personnes ont participé à des manifestations antigouvernementales dans la capitale polonaise Varsovie, deux semaines avant les élections générales, selon les responsables de la ville.
Monika Beuth, porte-parole de Varsovie, la capitale polonaise, a déclaré qu'environ un million de personnes avaient participé aujourd'hui à une manifestation organisée par le parti d'opposition Plateforme civique (PO). « C'est la plus grande manifestation de l'histoire de Varsovie », a-t-elle déclaré.
Cet événement intervient deux semaines seulement avant les élections législatives polonaises, que le parti PO décrit comme déterminantes pour l'avenir de la Pologne au sein de l'Union européenne (UE). « Un grand changement est en cours. C'est le signe que la Pologne renaît », a déclaré l'ancien Premier ministre polonais Donald Tusk, chef du parti PO, devant une foule rassemblée dans le centre de Varsovie.
M. Tusk a déclaré que près d'un million de personnes avaient assisté à la manifestation, tandis que la chaîne de télévision polonaise TVP, proche du gouvernement, a cité des sources policières indiquant qu'environ 100 000 personnes avaient assisté à l'événement.
Manifestation dans le centre de Varsovie, la capitale polonaise, le 1er octobre. Photo : Reuters
Les sondages préélectoraux montrent que le parti au pouvoir, Droit et Justice (PiS), va gagner mais pourrait ne pas avoir suffisamment de sièges pour obtenir la majorité au parlement , en raison du mécontentement face à la hausse du coût de la vie et de la controverse autour d'un projet de loi visant à créer une commission chargée d'enquêter sur l'influence russe en Pologne.
En mai, le président polonais Andrzej Duda a fait pression pour qu'un projet de loi soit présenté qui créerait une commission chargée d'enquêter sur l'influence russe.
Selon le projet de loi, une commission de neuf membres serait nommée par la chambre basse du Parlement polonais. Elle nommerait des procureurs et des juges pour déterminer si des individus ont été sous influence russe entre 2007 et 2022. Les personnes reconnues coupables pourraient se voir interdire d'occuper des postes liés aux finances publiques et aux informations classifiées pendant dix ans.
Cette initiative a été critiquée par l'opposition et de nombreux juristes, la qualifiant de « coup d'État constitutionnel ». L'opposition affirme que la commission portera atteinte au principe de séparation des pouvoirs entre l'exécutif et le judiciaire. Elle prévient que la commission pourrait également servir à éliminer les opposants du PiS, notamment l'ancien Premier ministre Tusk, avant les élections générales.
L'Association polonaise des juges Iustitia a déclaré que le projet de loi violait les valeurs de l'UE et pourrait conduire l'Union à imposer des sanctions à Varsovie pour atteinte à la démocratie. L'ambassadeur des États-Unis en Pologne, Mark Brzezenski, a également exprimé sa crainte que le projet de loi ne dissuade les électeurs de voter pour les candidats de leur choix.
Le président Duda a approuvé l'amendement en août, supprimant la disposition interdisant aux personnes condamnées d'occuper des postes impliquant des informations classifiées. À la place, la commission publiera une déclaration affirmant que la personne condamnée a été influencée par la Russie et ne peut garantir sa capacité à exercer ses fonctions.
Vu Anh (Selon l'AFP )
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