Dans un communiqué du 9 décembre, un porte-parole militaire houthi a déclaré que tous les navires en provenance de la mer Rouge et de la mer d'Arabie étaient interdits de navigation vers les ports israéliens, selon Reuters. « Si Gaza ne reçoit pas la nourriture et les médicaments dont elle a besoin, tous les navires en mer Rouge à destination des ports israéliens, quelle que soit leur nationalité, seront pris pour cible par nos forces armées », a déclaré le porte-parole, ajoutant que l'avertissement était immédiatement effectif.

Des hommes armés à al-Salif (Yémen) le 5 décembre tandis qu'au loin se trouve le navire commercial Galaxy Leader capturé par les Houthis en novembre
Les Houthis sont l'un des nombreux groupes de l'« Axe de la Résistance » dans la région qui soutiennent les Palestiniens contre Israël. Ils ont attaqué et saisi plusieurs navires liés à Israël en mer Rouge et dans le détroit de Bab el-Mandeb, qui relie la mer Rouge au golfe d'Aden, une importante voie de navigation pour le pétrole mondial . De plus, les forces yéménites ont lancé des missiles balistiques et des drones armés sur Israël.
Israël et ses alliés ont condamné les actions des Houthis, les navires de guerre de Washington ayant intercepté plusieurs missiles et drones.
Les forces en Irak avertissent les États-Unis
Dans un autre développement, le groupe armé Kataeb Hezbollah en Irak a déclaré le 9 décembre que les attaques visant les forces américaines la veille n'étaient que le début d'une nouvelle série de combats, selon Reuters.
L'ambassade des États-Unis à Bagdad, en Irak, a été touchée par deux attaques à la roquette le 8 décembre, sans qu'aucun groupe n'en ait revendiqué la responsabilité. Le Kataeb Hezbollah, un groupe lié à l'Iran, a déclaré que l'ambassade des États-Unis servait de base avancée pour la planification des opérations militaires.
Les États-Unis et le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani ont condamné l'attaque, la qualifiant d'acte terroriste visant une mission diplomatique . Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a désigné le Kataeb Hezbollah et le groupe Haraket Hezbollah al-Nujaba comme étant à l'origine de plusieurs attaques récentes contre les forces américaines. Le Kataeb Hezbollah a déclaré que la coopération des forces de sécurité irakiennes avec les États-Unis constituait une « complicité criminelle ».
Depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël, plus de 80 attaques ont été perpétrées contre les forces américaines en Irak et en Syrie. La Résistance islamique en Irak a revendiqué 11 attaques contre les forces américaines le 8 décembre, soit le plus grand nombre en une seule journée depuis la mi-octobre.
Des chars israéliens près de la bande de Gaza le 5 décembre.
Les États-Unis vendent des munitions à Israël
L'administration du président américain Joe Biden a utilisé les pouvoirs d'urgence pour vendre près de 14 000 obus de char à Israël sans l'approbation du Congrès, selon une annonce du Pentagone du 9 décembre. Le contrat est d'une valeur de 106,5 millions de dollars et les munitions seront livrées à Israël immédiatement, selon l'AFP.
Les obus d'artillerie, qui seront prélevés sur les stocks de l'armée américaine, seront utilisés par Israël comme « moyen de dissuasion contre les menaces régionales et pour renforcer la défense du territoire ».
Alors que la guerre s'intensifie, l'utilisation d'armes américaines dans le conflit est scrutée de près, en raison des inquiétudes concernant les pertes civiles. Un responsable du Département d'État américain a déclaré le 9 décembre que Washington continuait de faire comprendre à Israël qu'il devait respecter le droit international humanitaire et prendre toutes les mesures nécessaires pour minimiser les dommages causés aux civils.
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