Les entreprises sont confrontées à des difficultés en raison de pénuries de capitaux et de stocks importants. Certaines sociétés immobilières ont des périodes de stockage pouvant atteindre 54 334 jours, selon le Board IV.
Selon une analyse préliminaire des rapports financiers de 1 579 entreprises (de 10 secteurs) cotées en bourse, le Conseil de recherche sur le développement économique privé (Conseil IV) a constaté une baisse du chiffre d'affaires de tous les secteurs entre mi-2022 et fin du deuxième trimestre 2023. Le secteur le plus touché est celui de l'immobilier et de la construction.
En conséquence, 8 secteurs sur 10 ont enregistré une baisse de leur chiffre d'affaires au cours des six premiers mois de 2023 par rapport à la même période l'an dernier. Seul le secteur des technologies de l'information a progressé ; celui des biens et services de consommation est resté stable.
Les entreprises cotées en bourse continuent de faire face à des problèmes de trésorerie. En effet, même si elles sont cotées en bourse, avec des capitaux propres faibles et un recours important aux capitaux empruntés, lorsque la mobilisation de capitaux est confrontée à des difficultés comme celles rencontrées actuellement (baisse des commandes, difficulté à mobiliser des obligations et des actions, difficulté d'accès aux capitaux bancaires), les entreprises sont immédiatement confrontées à des difficultés.
L'immobilier et la construction sont également mentionnés comme les groupes présentant les plus gros problèmes de trésorerie lorsque le nombre de jours d'inventaire et le nombre de jours de créances (temps moyen de recouvrement des créances après les ventes) augmentent de nombreuses fois.
Les résultats du Conseil IV montrent que le nombre moyen de jours de créances des entreprises de construction au premier trimestre 2023 s'élevait à 1 165 jours, soit une augmentation de 2,5 fois par rapport à la même période de l'année précédente ; le nombre moyen de jours de stocks s'élevait à 4 527 jours, soit une augmentation de 6,8 fois. Cela montre que les entreprises sont immobilisées en capital et ont des difficultés à recouvrer leurs fonds.
Pour les entreprises immobilières, le nombre moyen de jours de stock au premier trimestre 2023 s'élevait à 5 662 jours, certaines entreprises atteignant même 54 334 jours. Autrement dit, il leur faudrait jusqu'à 149 ans pour écouler leurs stocks.
Dans ce contexte, le Comité IV recommande que les politiques publiques se concentrent sur le soutien de la trésorerie des entreprises par l'accès au capital, la prolongation des activités et la réduction des coûts. Cela permettra aux entreprises de générer des flux de trésorerie à court terme au moins jusqu'au second semestre 2023, voire jusqu'au premier semestre de l'année prochaine.
Les entreprises ont déclaré que les taux d'intérêt des prêts devaient être réduits pour les soutenir. Les taux d'intérêt ont désormais diminué, mais restent élevés par rapport à d'autres pays ; les banques doivent examiner la capacité de remboursement future des entreprises pour améliorer l'accès au crédit, et pas seulement les garanties. Le Conseil IV a également proposé de privilégier les taux d'intérêt bas pour les entreprises exportatrices et les PME.
Pour surmonter la difficulté d'absorption des capitaux due à la faiblesse des capacités internes des entreprises, le Conseil IV estime également que des politiques budgétaires contracycliques supplémentaires devraient être mises en œuvre afin de stimuler la demande globale, en complément des politiques monétaires. Par exemple, promouvoir l'investissement public, privilégier les grandes infrastructures et développer le logement social – d'une part en soutenant les entreprises des secteurs de la construction, des matériaux de construction et de l'immobilier, et d'autre part en répondant aux besoins réels des travailleurs.
Des mesures visant à réduire et à reporter les impôts et autres dépenses sont également évoquées, car c'est le moment de détendre la vie des gens.
Par exemple, dans le cas des entreprises immobilières, les banques peuvent envisager d’autoriser les entreprises fournissant des produits dans le segment répondant aux besoins essentiels à prolonger le remboursement de la dette et à maintenir les groupes de dette.
Le monde des affaires espère également qu'à court terme, aucune réglementation n'engendrera de nouveaux frais et coûts. Les recettes des cotisations syndicales représentant 2 % du fonds salarial, le Comité IV a proposé de modifier la réglementation afin de permettre aux entreprises de conserver l'intégralité de ce montant pendant au moins les deux prochaines années.
En outre, à long terme, le Comité IV recommande de prêter attention au développement d’un marché de capitaux moderne pour éviter que la croissance ne soit trop dépendante du crédit ; de continuer à analyser pour concevoir des politiques d’impôt sur les sociétés adaptées à chaque groupe d’échelle de revenus et à chaque secteur d’activité afin de garantir l’objectif d’augmentation des recettes budgétaires pour aider les entreprises à se développer.
Duc Minh
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