Le président bulgare Roumen Radev a rejeté une proposition du gouvernement de diriger la délégation du pays au sommet de l'OTAN prévu à Washington DC en juillet, affirmant qu'il n'avait pas été consulté pendant que Sofia définissait la position officielle du pays et ses engagements concernant la guerre en Ukraine.
L'information a été annoncée par le service de presse de Radev le 27 juin, après que le Premier ministre bulgare par intérim, Dimitar Glavchev, a déclaré que Radev devrait diriger la délégation bulgare. Un porte-parole du gouvernement bulgare avait précédemment déclaré que Radev et Glavchev participeraient tous deux au sommet aux États-Unis, mais l'identité du chef de la délégation restait incertaine, selon la branche bulgare de RFE/RL.
Le refus de Radev de diriger ou de rejoindre la délégation s'explique par les divergences de position de la Bulgarie sur le conflit russo-ukrainien, a indiqué son service de presse. Radev « n'a pas accepté certaines dispositions des positions-cadres adoptées par le Conseil des ministres bulgare concernant les engagements de notre pays dans la guerre en Ukraine ».
Le président bulgare Roumen Radev (deuxième à partir de la gauche) s'entretient avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Sofia, le 6 juillet 2023. Photo : EurActiv
Des débats houleux ont eu lieu entre les partis politiques « pro-russes » et « pro-occidentaux » du pays d'Europe de l'Est sur la question de savoir si le président Radev, en tant que commandant en chef de l'armée bulgare, devait représenter le pays au sommet de l'OTAN.
Radev a été critiqué par ses opposants politiques pour sa position pro-Kremlin dans le conflit russo-ukrainien et pour ses déclarations publiques selon lesquelles il ne voit aucune solution militaire à la guerre et que l'envoi d'une aide militaire à Kiev ne ferait que prolonger le conflit. Il a qualifié de « va-t-en-guerre » ceux qui soutiennent l'aide militaire à l'Ukraine, selon l'AP.
La Bulgarie, l'un des alliés les plus proches de Moscou pendant la guerre froide, a rejoint l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en 2004.
Bien que la présidence de ce pays d'Europe de l'Est soit essentiellement protocolaire, elle offre une solide plateforme pour influencer l'opinion publique. Les sondages montrent qu'une majorité des quelque 6,6 millions d'habitants du pays partagent des sentiments « pro-russes », fondés sur les liens historiques et culturels entre les deux pays.
Minh Duc (selon AP, RFE/RL)
Source : https://www.nguoiduatin.vn/van-de-ukraine-khien-tong-thong-bulgaria-tu-choi-du-thuong-dinh-nato-a670567.html
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