(CLO) Le Premier ministre syrien par intérim, arrivé au pouvoir après le renversement du président, s'est fixé comme objectif principal le retour de millions de réfugiés syriens dans leur pays, la protection de tous les citoyens et la fourniture de services de base. Il a toutefois admis que la tâche serait très difficile en raison de la mauvaise santé financière du pays et d'une grave pénurie de devises.
« Le Trésor national ne dispose actuellement que de livres syriennes, qui ne valent presque rien. Un dollar américain permet d'acheter jusqu'à 35 000 pièces syriennes. Nous n'avons pas de devises étrangères, et pour les prêts ou les obligations, nous collectons encore des données. Notre situation financière est donc très difficile », a déclaré le Premier ministre syrien par intérim, Mohamed el-Béchir, lors d'une interview.
Dans un discours à la télévision d'État, Bashir a souligné la détermination du gouvernement intérimaire à reconstruire la Syrie, même si le pays est confronté à une tâche colossale : reconstruire les villes dévastées, relancer l' économie et faire face au déplacement de millions de réfugiés.
Le Premier ministre syrien par intérim, Mohamed el-Béchir, assiste à une réunion avec le cabinet de transition à Damas, le 10 décembre. Photo : AL ARABIYA TV
M. Bashir, qui dirige le gouvernement du salut dirigé par les rebelles dans une petite enclave du nord-ouest de la Syrie, a déclaré qu'il assumerait le gouvernement jusqu'au 1er mars. Les responsables américains, lors de leurs interactions avec le groupe rebelle Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ont exhorté les groupes à ne pas se précipiter pour prendre la direction du pays, mais plutôt à mettre en place un processus inclusif pour former un gouvernement de transition.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a également souligné que le nouveau gouvernement devait respecter les droits des minorités, fournir une aide humanitaire aux personnes dans le besoin et empêcher la Syrie de devenir une base pour les groupes terroristes. HTS, ancienne filiale d'Al-Qaïda, a récemment atténué les éléments djihadistes dans ses déclarations.
Après une longue guerre civile, la Syrie a subi un lourd tribut : des centaines de milliers de morts, des villes entièrement détruites et une économie gravement endommagée. De nombreux pays européens ont temporairement suspendu les demandes d'asile des Syriens, tandis que des réfugiés de Turquie et d'autres pays ont commencé à rentrer en Syrie.
À Damas, la capitale, les banques et les commerces ont rouvert et la circulation a repris. Cependant, la situation sécuritaire reste fragile et les zones occupées sont toujours confrontées à des problèmes majeurs.
Les États-Unis ont exprimé leur inquiétude face aux groupes rebelles en Syrie. Le conseiller adjoint à la sécurité nationale, Jon Finer, a déclaré que Washington cherchait toujours à dialoguer avec eux afin d'éviter toute escalade militaire. Parallèlement, l'armée américaine maintient environ 900 soldats dans le nord-est de la Syrie pour des missions de lutte contre le terrorisme.
Les opérations militaires israéliennes ont également placé le gouvernement syrien face à de nombreux problèmes de sécurité, dans un contexte de crise politique majeure. Israël insiste sur le fait que son intervention est temporaire et ne vise pas à attaquer Damas.
Ngoc Anh (selon Reuters)
Source : https://www.congluan.vn/thu-tuong-lam-thoi-syria-cam-ket-tai-thiet-dat-nuoc-va-don-nguoi-ti-nan-tro-ve-post325146.html
Comment (0)