Le film s'ouvre sur un conflit familier : le père de Wolfoo, M. Wulfen, est tellement absorbé par son travail qu'il en oublie la course à laquelle participe son fils. Wolfoo a une chance de remporter la première place, mais déçu que son père ne vienne pas l'encourager, il ralentit et regarde tranquillement ses amis franchir la ligne d'arrivée dans les bras de leurs familles. Quant à M. Wulfen, lorsqu'il réalise qu'il est plus que temps, il claque la langue – les enfants oublieront vite – et compte se rattraper avec une glace bien fraîche. Mais ce dont Wolfoo a besoin, ce ne sont pas de friandises, mais d'un père qui tienne parole, qui sache prendre soin de lui et l'encourager au lieu de faire des promesses puis d'oublier. Le garçon est également triste de constater que ses deux parents semblent toujours plus gâter sa petite sœur – parce qu'elle est encore jeune.
Les problèmes soulevés par Wolfoo et la Course des Trois Royaumes ne sont pas inconnus. On les retrouve dans toutes les familles. Les parents ont souvent mille raisons d'être occupés, notamment la pression du travail. Et leurs enfants ne le comprennent pas toujours. Du point de vue des adultes, les exigences des enfants deviennent parfois agaçantes. C'est cette disparité qui transforme progressivement les petites fissures en de grands vides. Dans le film, l'ego de Wolfoo et de son père les empêche de remporter les courses, allant même jusqu'à se mettre en danger à maintes reprises malgré leurs capacités et leurs opportunités. De là, frustration, reproches, colère… naissent les uns après les autres.
En regardant le film, le public, des parents aux enfants, se reconnaît dans chaque personnage et réalise soudain qu'ils étaient autrefois comme ça. Le parcours du père et du fils Wulfen-Wolfoo dans cette course contre la montre est l'occasion pour chacun de prendre conscience de ses erreurs, de les corriger et de comprendre. Le film se termine sur une fin heureuse, comme prévu, mais le sens profond réside dans le voyage de camaraderie et de sympathie entre le père et le fils Wulfen-Wolfoo.
Wolfoo et la Course des Trois Royaumes n'est pas forcément une œuvre parfaite, car le film présente encore des détails absurdes et les limites techniques d'une animation 2D. Cependant, c'est peut-être le message fort qu'il véhicule qui marquera le plus le public.
Source : https://www.sggp.org.vn/phim-wolfoo-va-cuoc-dua-tam-gioi-bai-hoc-ve-su-thau-hieu-post803549.html
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