Depuis près d'un an, M. AT (30 ans, originaire de Phu Tho ) souffre de maux de ventre fréquents lors des selles, accompagnés de constipation et d'incontinence fécale progressive. Pensant à un simple trouble digestif, il n'a pas consulté de médecin. Récemment, après avoir découvert des segments blancs de parasites dans ses selles, frétillant comme des segments de ténia, il s'est rendu à l'Hôpital central des maladies tropicales pour y être examiné.
Au Centre d'examen et de traitement médical à la demande et international, après des analyses parasitaires, M. T. s'est vu prescrire un lavement en préparation d'une coloscopie. Après le lavement, les médecins ont constaté la présence d'un ténia de plus de 3 mètres de long, excrété dans les selles, toujours vivant, parasitant les intestins et le côlon.
Après avoir recueilli ses antécédents médicaux, le patient a déclaré avoir l'habitude de manger des légumes crus et ne pas avoir été vermifugé depuis longtemps. Il soupçonnait une infection par le ténia suite à la consommation de légumes crus insalubres susceptibles de contenir des œufs de ténia.
Le Dr Le Nguyen Minh Hoa, technicien en chef du Département de microbiologie et de biologie moléculaire, après avoir reçu l'échantillon et les premières observations, a suspecté qu'il s'agissait d'un ténia du bœuf (Taenia saginata), mais il était nécessaire de le différencier d'un ténia du porc (Taenia solium). Pour identifier précisément l'espèce de ténia, il est nécessaire de prélever la tête du ténia, la partie qui porte les caractéristiques d'identification. Par conséquent, le patient devra prendre un laxatif pour excréter l'intégralité du ténia, tête comprise, afin d'éviter une récidive.
Le Dr Nguyen Thi Thu Huyen, du Centre d'examens et de traitements médicaux à la demande et à l'international, a indiqué qu'une fois les résultats d'identification disponibles, le médecin prescrira au patient un traitement spécifique. Selon le type de ver et le degré d'infection, le médecin pourra prescrire un médicament spécifique, associé à des laxatifs, pour expulser le ver. Après le traitement, le patient devra être surveillé par des analyses de selles périodiques pendant plusieurs semaines à plusieurs mois afin de s'assurer que le ver a été complètement éliminé, sans œufs ni segments restants dans les intestins.
Selon le Dr Huyen, les ténias sont des parasites qui peuvent vivre silencieusement dans l'organisme pendant de nombreuses années sans présenter de symptômes évidents. Certains patients peuvent ressentir des symptômes tels que des douleurs abdominales sourdes, des ballonnements, des indigestions, des nausées et une perte de poids malgré une alimentation normale. Dans de nombreux cas, le premier signe est la découverte de segments de ténia dans les selles.
Concernant le mécanisme d'infection, le Dr Huyen a analysé que les ténias pénètrent dans l'organisme humain par le tube digestif, en ingérant des larves ou des œufs présents dans des aliments contaminés. Dans le cas du ténia du bœuf, la principale source d'infection est la viande crue ou insuffisamment cuite. Plus dangereux encore, le ténia du porc se transmet non seulement par la viande infectée par des larves, mais ses œufs peuvent également se transmettre d'une personne à l'autre par les selles, les mains ou la bouche en cas de mauvaise hygiène. Une fois dans l'organisme, les œufs éclosent et donnent naissance à des larves, pénètrent la paroi intestinale et peuvent migrer vers le cerveau, les yeux, les muscles… une complication dangereuse pouvant mettre la vie en danger.
Parallèlement, le Dr Huyen a averti que les œufs et les larves de ténia peuvent être transmis par des aliments, de l'eau ou des sols contaminés. Des habitudes alimentaires dangereuses, comme la consommation de viande saignante, de boudin cru, de légumes non lavés, l'eau du robinet ou l'absence de vermifuges réguliers, augmentent le risque d'infection parasitaire. Chaque segment de ténia peut contenir des milliers d'œufs. En l'absence de traitement complet, les œufs continueront de se propager, augmentant le risque de réinfection pour le patient et la communauté.
Le Dr Huyen a souligné : « Pour prévenir les maladies, chacun doit maintenir une bonne hygiène personnelle, se laver les mains au savon avant de manger et après être allé aux toilettes, consommer des aliments cuits et boire de l'eau bouillie, et limiter la consommation de viande saignante ou de légumes crus non transformés. Parallèlement, un déparasitage doit être effectué périodiquement tous les six mois, en particulier pour les enfants, les personnes âgées et les personnes dont le système immunitaire est affaibli. »
Source : https://baophapluat.vn/phat-hien-san-day-dai-hon-3m-vi-thoi-quen-nhieu-nguoi-hay-mac-phai-post553735.html
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