Selon un communiqué des Forces de défense israéliennes, l'attaque contre Jabalia, le plus grand camp de réfugiés de Gaza, a tué Ibrahim Biari. Israël a affirmé qu'il était le meneur de ce qu'il a qualifié d'« attentat terroriste meurtrier » le 7 octobre.
Le lieu de l'attaque du camp de réfugiés de Jabalia, au nord de Gaza, le 31 octobre. Photo : Reuters
Israël intensifie ses attaques terrestres et aériennes
Les autorités sanitaires palestiniennes ont déclaré qu'au moins 50 Palestiniens avaient été tués et 150 blessés lors du raid aérien sur le camp de réfugiés. Le porte-parole du Hamas, Hazem Qassem, a nié la présence de hauts responsables.
Un communiqué du Hamas indique que 400 personnes ont été tuées et blessées à Jabalia, où vivent des familles de réfugiés fuyant les guerres avec Israël depuis 1948. L'explosion a laissé de grands cratères dans une zone remplie de décombres entourée de bâtiments en béton effondrés.
Les forces terrestres israéliennes combattent les militants du Hamas retranchés dans un vaste réseau de tunnels. Ces tunnels, creusés sous l'enclave exiguë, constituent une cible de choix pour Israël, qui étend son offensive terrestre.
Certains des 240 otages présumés retenus dans les tunnels ont accentué la complexité de la guerre urbaine israélienne. L'armée israélienne a déclaré avoir frappé environ 300 cibles au cours de la dernière journée, notamment des lance-roquettes et des antichars dans les tunnels, ainsi que des sites militaires souterrains du Hamas.
Le Hamas a également riposté avec des missiles antichars et des mitrailleuses. Dans un communiqué, il a déclaré que ses combattants avaient livré des combats acharnés avec les forces terrestres israéliennes et infligé des pertes à l'ennemi.
Crise humanitaire et otages
Les responsables de l'ONU et d'autres organisations humanitaires affirment que les civils de Gaza ont été engloutis par une catastrophe de santé publique, les hôpitaux ayant du mal à soigner les victimes dans un contexte de pénuries généralisées.
Après l'attaque de Jabalia, des dizaines de corps ont été recouverts de draps blancs et entassés sur le côté de l'hôpital indonésien voisin. Israël a exhorté à plusieurs reprises les Gazaouis à évacuer les zones du nord, mais beaucoup y sont toujours.
L'infanterie israélienne, appuyée par des chars et des véhicules blindés, attaque des cibles terrestres à Gaza. Photo : Armée israélienne
Face à la diminution des réserves de médicaments, aux coupures de courant et aux frappes aériennes ou aux bombardements d'artillerie qui ébranlent les bâtiments hospitaliers, les chirurgiens de Gaza travaillent 24 heures sur 24 pour tenter de sauver la vie d'un flux constant de patients.
Le Hamas a déclaré aux médiateurs qu'il libérerait certains prisonniers étrangers dans les prochains jours, a déclaré mardi Abu Ubaida, porte-parole de la branche armée du groupe, les Brigades al-Qassam, dans une vidéo Telegram.
Le porte-parole du département d'Etat américain, Matthew Miller, a déclaré que les Etats-Unis avaient fait de « réels progrès » au cours des dernières heures dans les négociations visant à garantir un passage sûr aux Américains et aux autres ressortissants étrangers souhaitant quitter Gaza.
Les États-Unis, le Qatar et l'Égypte travaillent à l'ouverture du poste-frontière de Rafah, afin de permettre aux personnes d'entrer et de sortir du pays. Les autorités égyptiennes autoriseront mercredi 81 Gazaouis grièvement blessés lors des semaines de bombardements à entrer en Égypte pour y terminer leurs soins, a annoncé l'Autorité palestinienne.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a renouvelé mardi son appel à la protection des civils pris dans le conflit, soulignant la nécessité pour toutes les parties d'adopter un comportement approprié et des mesures préventives.
Huy Hoang (selon Reuters, AP, AJ)
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