Luis Enrique était autrefois sur le radar de Chelsea. |
Luis Enrique, l'entraîneur du Paris Saint-Germain, aurait très bien pu être assis sur le banc de Chelsea si les choses s'étaient passées différemment il y a deux ans.
Si seulement...
En avril 2023, Enrique s'est rendu à Londres pour négocier avec Chelsea après le licenciement de Graham Potter. À l'époque, il figurait sur la liste des candidats, aux côtés de Julian Nagelsmann et Ruben Amorim. Selon certaines sources, Enrique aurait fait forte impression auprès de la direction des « Blues », mais ils ont finalement choisi d'assurer l'intérim avec Frank Lampard, puis de confier le poste officiel à Mauricio Pochettino.
Enrique a toujours évité de parler de cette rencontre. Interrogé à l'aéroport de Barcelone, il s'est contenté de sourire : « Si tu danses le haka, je te répondrai. Je reviens tout juste de Formentera, l'île paradisiaque. »
Avec le recul, dans le contexte où Enrique a aidé le PSG à voler haut et à jouer le meilleur football du monde , Chelsea ne peut probablement pas éviter la question obsédante : « Si seulement... »
Luis Enrique aide le PSG à voler haut. |
Bien sûr, il convient de rappeler qu'Enrique n'était pas au sommet de sa forme. Son équipe d'Espagne venait d'être éliminée de la Coupe du monde 2022 par le Maroc après une possession de balle vaine : plus de 1 000 passes sans but. On le considérait comme en décalage avec le football moderne.
Mais les grands entraîneurs savent toujours évoluer. Ces deux dernières années, Enrique a non seulement relancé le PSG, mais il s'est aussi renouvelé.
L'équipe, autrefois réputée pour son ego, est aujourd'hui un groupe uni et discipliné, pratiquant un football rapide, direct et intense. Pas de Messi, Neymar ou Mbappé. Enrique a toute liberté pour construire son propre système, une liberté qu'aucun entraîneur parisien n'a jamais eue.
Le résultat ? Un PSG jeune mais tenace, organisé mais créatif. L'équipe d'Enrique possède l'un des systèmes de pressing les plus puissants d'Europe, avec Ousmane Dembélé, Kvaratskhelia, Desire Doue… qui explosent dans tous les espaces.
Ce n'est pas seulement une révolution sur le terrain, mais aussi dans le domaine des transferts. Sous la direction de Luis Campos – l'un des meilleurs directeurs sportifs du monde –, le PSG a vendu 22 joueurs de l'équipe première, recruté 20 nouveaux joueurs et dépensé plus de 600 millions de livres sterling. Et ils l'ont fait par souci de philosophie footballistique, et non par souci de prestige.
Destin
Par coïncidence, l'adversaire du PSG en finale est Chelsea, une équipe qui est également en pleine reconstruction et qui poursuit un modèle de rajeunissement radical.
Sous la direction de Clearlake Capital, Chelsea a dépensé plus d'un milliard de livres sterling en deux ans, initialement sur de grands noms comme Sterling et Koulibaly, puis s'est rapidement tourné vers de jeunes joueurs avec un potentiel de développement et des valeurs de transfert élevées.
Ils ont également créé une nouvelle équipe de football avec Laurence Stewart et Paul Winstanley - deux personnalités qui avaient travaillé à Monaco et Brighton - ainsi que Joe Shields et Sam Jewell.
Le PSG joue un football de classe. |
Mais la différence de niveau reste nette. Le PSG compte des piliers expérimentés comme Marquinhos (31 ans), Fabian Ruiz (29 ans) et Dembélé (28 ans). Chelsea, lui, n'en a pas : le joueur le plus âgé de l'effectif est Tosin Adarabioyo, âgé de seulement 27 ans. Le PSG verse des salaires élevés ; Chelsea applique un système de rémunération basé sur la performance afin de réduire les risques à long terme.
Et sur le banc des entraîneurs, la disparité est encore plus flagrante : Luis Enrique, vainqueur de la Ligue des champions avec Barcelone, affronte Enzo Maresca, qui entame sa première saison au plus haut niveau. Maresca a pourtant réalisé une année remarquable. Il a mené Chelsea au titre de la Conference League, à son retour en Ligue des champions et maintenant à la finale de la Coupe du monde des clubs. Avec une équipe jeune, ce n'est pas chose aisée.
Le défenseur central Levi Colwill a déclaré avant le match : « La plupart des gens pensent que le PSG va gagner, mais dans le vestiaire, nous ne le pensons pas. Nous ne sommes ni l'Inter ni le Real Madrid. Nous apporterons quelque chose de différent. »
Colwill ne se contente pas de parler. Le Chelsea de Maresca ose le jeu de possession, presse haut et est fidèle à la philosophie du jeu de position. Ils ne se laissent pas faire et ne misent pas sur la chance. Même contre le PSG.
Chelsea a engrangé près de 90 millions de livres sterling grâce au tournoi américain – une belle récompense. Mais plus que l'argent, le match contre le PSG constitue le test ultime du projet qu'ils poursuivent.
Et s'ils veulent savoir quelle est la différence entre « en construction » et « terminé », ils n'ont qu'à regarder le banc en face, où se trouve Luis Enrique, qui est presque devenu leur homme.
C'est ça le football : de petits choix peuvent faire toute la différence. Et aux premières heures du 14 juillet, au MetLife Stadium, Chelsea pourrait bien se demander une fois de plus : « Et si nous avions choisi Enrique cette année-là ? »
Source : https://znews.vn/gia-nhu-chelsea-chon-luis-enrique-post1568266.html
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