Les amis et les proches de l'étudiante américano-vietnamienne Angelina Tran ont été choqués et attristés d'apprendre qu'elle avait été poignardée plus de 100 fois par son beau-père pour avoir tenté de protéger sa mère.
« C'était une perle rare, et nous sommes profondément attristés par sa disparition. Le décès d'Angelina laisse un souvenir impérissable à tous ceux qui ont eu la chance de la connaître », peut-on lire dans un article publié lors d'une campagne de financement organisée par la famille et les amis d'Angelina Tran. « Son sourire radieux était une source de joie infinie. »
Angelina Tran, 21 ans, étudiante américano-vietnamienne à l'Université de Washington dans l'État de Washington, a été poignardée 107 fois par son beau-père Nghiep Kein Chau, 54 ans, le 7 août alors qu'elle tentait de protéger sa mère des coups de l'homme, ont rapporté les médias américains le 25 août.
Hai Trieu Tran, organisatrice de la campagne de financement, a déclaré qu'Angelina Tran aimait et sympathisait avec les personnes âgées et souhaitait les soutenir par tous les moyens. « Dans notre douleur et notre perte, nous sommes convaincus qu'Angelina aurait souhaité que nous restions forts et gardions le sourire », a écrit Hai Trieu Tran.
Victor Balta, porte-parole de l'Université de Washington, a déclaré que l'université était « choquée et profondément attristée d'apprendre le meurtre d'Angelina ». « Nos pensées vont à la famille et aux proches d'Angelina », a-t-il ajouté.
Angelina Tran, étudiante américano-vietnamienne. Photo : NY Post
Les fonds récoltés lors de la campagne commémorative d'Angelina seront versés au Centre national asiatique- pacifique sur le vieillissement pour « honorer l'esprit et l'engagement d'Angelina à faire une différence dans la vie des personnes âgées ».
Une amie m'a confié avoir travaillé avec Anglenia Tran sur un projet de groupe et avoir apprécié sa gentillesse et son enthousiasme. « Je salue son courage à défendre sa mère contre son agresseur », a-t-elle écrit.
Julie Kientz, professeure à l'Université de Washington, a déclaré que Tran était très active dans les activités de recherche scientifique visant à soutenir la communauté.
« Elle était également active au sein d'associations, notamment au sein de l'Association des étudiants vietnamiens. Ses professeurs m'ont dit qu'elle était une excellente élève et passionnée par la recherche. Elle me manquera beaucoup », a déclaré le professeur Kientz.
Chau a été accusé de meurtre et détenu au centre correctionnel du comté de King moyennant une caution de 5 millions de dollars. Son procès, initialement prévu pour le 23 août, a été reporté au 31 août.
Chau a déclaré à la police qu'il vivait avec la mère de Tran depuis 19 ans et qu'il ne l'avait épousée que l'année précédente. Il s'était disputé avec sa femme, craignant qu'elle ne divorce et ne lui prenne son argent. Chau a expliqué avoir agressé Tran parce qu'il était furieux qu'elle soit intervenue pour protéger sa mère, et qu'il tuerait sa femme s'il la retrouvait avant l'arrivée de la police.
Le Dr Deirdre Bowen, directrice du Centre de droit de la famille de l'Université de Seattle, a déclaré que la tragédie d'Angelina Tran reflète en partie la situation des violences conjugales aux États-Unis. Selon les statistiques de l'American Journal of Public Health , 20 % des victimes d'homicides liés à la violence conjugale sont des personnes qui interviennent.
« Le meurtre de Tran est une histoire tragique qui montre à quel point la violence domestique peut devenir terrifiante », a déclaré le Dr Bowen.
Huyen Le (Selon King5 , NY Post )
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