(NB&CL) Ce gâteau est une variante du Banh Chung lors du « pèlerinage du Sud » de nos ancêtres ; et est devenu plus tard un gâteau traditionnel des peuples du Sud lors des anniversaires de décès ou chaque printemps : le Banh Tet !
Le banh tet n'est pas appelé gâteau, mais bâtonnet (don banh tet !) car il a une forme cylindrique, longue et ronde, comme… un bâtonnet ; une forme qui n'a « rien à voir » avec le banh chung original ! Cette variante est probablement pratique à emporter comme aliment lors des voyages à la découverte des nouvelles terres des anciens Sudistes. Les ingrédients pour préparer le gâteau sont similaires à ceux du banh chung : riz gluant, porc, oignons verts et épices pour mariner la garniture. La différence est que l'on n'utilise pas de haricots pour éviter que le gâteau ne s'abîme. Autre différence : la garniture qui enveloppe le banh tet est « crue », c'est-à-dire qu'elle est simplement marinée et non frite au préalable !
Enveloppez le gâteau dans des feuilles de bananier, attachez-le avec des lanières de bambou ou des tiges de bananier finement tranchées, puis séchez-le. La cuisson du banh tet est similaire à celle du banh chung et prend généralement une journée ou une nuit entière. Disposez les gâteaux dans une casserole ou un grand tonneau ; installez un grand réchaud dans le jardin ou la cour ; mettez la casserole sur le feu, ajoutez suffisamment d'eau pour couvrir, couvrez hermétiquement et faites cuire au feu de bois. Surveillez la casserole ; ajoutez de l'eau lorsqu'elle s'épuise. Il faut généralement plusieurs ajouts d'eau pour que le banh tet soit cuit.
On l'appelle banh tet car, lorsqu'on le mange, on le coupe rarement au couteau, mais on utilise une ficelle (un gros fil) pour le « couper ». La méthode est simple : tenez une extrémité de la ficelle dans une main, mettez l'autre extrémité dans la bouche ; l'autre main tient le gâteau, débarrassé d'une partie des feuilles d'emballage. Tendez la ficelle et placez-la horizontalement sur le gâteau, à l'endroit où vous souhaitez couper. Tout en la maintenant tendue, enroulez lentement l'extrémité de la ficelle autour du gâteau pour former une étreinte serrée. Tirez fermement sur les deux extrémités de la ficelle pour que le « nœud coulant » se resserre lentement (… comme pour… l'exécution des rois féodaux !). La tension de la ficelle écrasera la partie du gâteau à couper en une tranche ronde, fine et droite, semblable à… une roue. Il suffit de plier le morceau de gâteau restant, que vous conserverez pour le prochain repas, et de le nouer avec un bouquet de feuilles excédentaires pour recouvrir la partie à moitié coupée. Cette couche de feuilles protégera temporairement la surface coupée du gâteau, l'empêchant d'être exposé à l'air, ce qui peut facilement entraîner la formation de moisissures.
Le banh tet peut être consommé en en-cas ou en véritable repas ; c'est comme un repas concis, incluant à la fois nourriture et provisions ! C'est pourquoi, pour un goût parfait, le banh tet nécessite… de la sauce de poisson ! À l'aide de baguettes, percez la part de gâteau horizontalement, trempez-la dans la sauce de poisson et le piment, et portez-la à votre bouche. Vous savourerez un mélange de saveurs de riz gluant, de feuilles de bananier, de porc et d'huile d'oignon vert, accompagné de la saveur vietnamienne pure de la sauce de poisson et du piment ; une saveur qu'un vrai Vietnamien n'oubliera jamais, même après sa mort ! Je ne sais pas si la légende poétique du prince Lang Lieu est vraie ; mais le banh tet, dégusté en en-cas, est un héritage unique du banh chung traditionnel des Vietnamiens du Sud. Il n'est pas étonnant que l'époque où nos ancêtres partaient à la conquête de nouvelles terres soit révolue ; mais dans le Sud, le banh tet existe toujours, toujours présent sur le plateau du Têt chaque printemps…
Y Nguyen
Source : https://www.congluan.vn/tinh-lang-lieu-tren-dat-phuong-nam-post331357.html
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