La maison de Mme Le Thi Thanh Tam dans la rue Hang Can (ville de Hanoï ). Photo de : Nguyên Linh
Le gardien de l'âme du papier Do au cœur de la vieille ville
Construite à la fin du XIXe siècle, la maison située au 42, rue Hang Can (Hanoï) a plus de 130 ans. C'est la maison dont s'occupait Mme Le Thi Thanh Tam (plus de 80 ans). Autrefois, cet endroit abritait la célèbre épicerie Ich An, mais depuis plus de 30 ans, cette maison est connue comme la seule papeterie Do subsistant dans le vieux quartier de Hanoï.
Mme Tam a raconté qu'en 1992, après le décès de son mari, elle a lancé cette activité. « À ma retraite, j'étais triste. Je voulais juste faire quelque chose de tranquille et de doux. Dans cette maison ancienne, j'ai trouvé le commerce de papier tout à fait adapté, car il n'y a ni bruit ni foule. C'est un objet rare, qui s'intègre parfaitement au style ancien de la maison où je vis », a-t-elle confié.
Des peintures Dong Ho sur papier Do sont exposées dans la boutique de Mme Le Thi Thanh Tam. Photo : Nguyen Linh
Sans enseigne ni publicité, sa papeterie est pourtant réputée. Mme Tam explique que le papier dó est entièrement fabriqué à la main à partir de l'écorce de dó sauvages. Le fabricant doit peler l'écorce, la faire tremper pendant plusieurs mois, la faire bouillir sans interruption pendant plusieurs jours, puis procéder aux étapes de tissage, de pressage, de séchage… pour obtenir une feuille complète. C'est cette minutie et l'absence de produits chimiques qui font la valeur particulière du papier dó.
Mme Tam feuilletait chaque feuille de papier, la présentant sans cacher sa fierté. Le papier Do existe en plusieurs formats, avec des prix allant de 20 000 à 50 000 VND la feuille. Selon elle, plus le papier est fin, plus il est résistant et beau. Pour Mme Tam, vendre du papier Do est désormais non seulement un moyen de gagner sa vie, mais aussi une passion, un désir de préserver une beauté traditionnelle.
Quand les jeunes « remontent le courant » pour trouver le patrimoine
Grâce aux efforts constants de prédécesseurs comme Mme Tam, un groupe de jeunes de Hanoï remonte le courant pour trouver l'espace d'exposition du papier do, situé au 189 Trich Sai (quartier de Tay Ho). Car là, l'histoire du village artisanal de papier do de Ke Buoi, autrefois célèbre, est recréée avec brio.
Des visiteurs visitent l'espace d'exposition du papier Do, au 189 Trich Sai (quartier de Tay Ho). Photo : Nguyen Linh
Cet endroit est comme un « musée miniature », présentant tout, de l'écorce brute du dó aux étapes de transformation manuelle, suscitant fierté et inquiétude quant au patrimoine. Mme Nguyen Hien Anh (étudiante à Hanoï) a déclaré : « Honnêtement, j'admire profondément la créativité du peuple vietnamien d'autrefois. Qui aurait cru que nous pourrions utiliser des arbres dó ou mo pour créer des feuilles de papier à la fois décoratives et imperméables ? Créer un tel produit demande beaucoup d'efforts, les produits d'autrefois étaient vraiment élaborés », a partagé Mme Hien Anh.
Partageant le même sentiment, Mme Van Anh (étudiante à Hanoï) a été très impressionnée par l'expérience directe. « Lorsque j'ai touché une feuille de papier Do de mes propres mains, j'ai ressenti la plus grande différence par rapport au papier industriel : son épaisseur et sa couleur très naturelle, non uniforme, mais créant une impression de proximité. De plus, j'ai lu que le papier ne se dissout pas dans l'eau, ce qui m'a le plus impressionnée », a déclaré Van Anh.
Il est clair que la jeunesse d'aujourd'hui s'intéresse de plus en plus à la culture et à l'artisanat traditionnel. Cela prouve également que les deux générations écrivent ensemble l'histoire du papier Do. Dès lors, ce précieux héritage ne sera pas seulement un beau souvenir, mais continuera d'être présent, durable et plein de vitalité dans le monde contemporain.
Source : https://laodong.vn/van-hoa-giai-tri/di-san-giay-do-hoi-sinh-tu-no-luc-giu-lua-va-khat-vong-tuoi-tre-ha-noi-1534371.ldo
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