Chelsea a désormais beaucoup d'attaquants |
Cependant, l'accord avec Joao Pedro - le 18e attaquant recruté en un peu plus de trois ans - a une fois de plus poussé les fans à se demander : que construit réellement Chelsea ?
60 millions de livres sterling, c'est beaucoup d'argent, surtout pour un joueur qui n'a jamais marqué plus de 11 buts en Premier League en une saison. Mais João Pedro n'est pas un cas isolé. Il est le dernier maillon de la machine à transferts chaotique de Chelsea, où la présence de jeunes joueurs, les contrats à long terme et les indemnités de transfert élevées sont devenues une formule quasi immuable.
Un contrat « à la Chelsea »
Joao Pedro, 23 ans, arrive de Brighton après avoir marqué 30 buts en 70 matchs depuis 2023. Il était le transfert record des Seagulls lors de son arrivée en provenance de Watford pour près de 30 millions de livres sterling. Cette somme a doublé en seulement deux ans, témoignant de la progression du joueur, mais aussi de la stratégie de transfert imprudente de Chelsea.
La signature d'un contrat de huit ans par Pedro n'a rien de surprenant, symbole de l'ère post-Roman Abramovitch à Chelsea. Cependant, depuis que la Premier League a supprimé la faille financière permettant d'amortir les indemnités de transfert sur la durée du contrat, cette stratégie est devenue moins efficace. Chelsea ne peut plus répartir ses risques comme auparavant.
Chelsea compte actuellement au moins huit joueurs offensifs capables d'être titulaires : Cole Palmer, Nicolas Jackson, Christopher Nkunku, Pedro Neto, Noni Madueke, Marc Guiu, Tyrique George et Liam Delap. Sans parler d'Estevao Willian, le jeune prodige brésilien qui devrait arriver après la Coupe du Monde des Clubs, et de Jamie Gittens, l'ailier de 20 ans que Chelsea a accepté de recruter en provenance de Dortmund pour 55 millions de livres sterling.
Au milieu de cette tempête de personnel, quel est le rôle de João Pedro ? Selon certaines sources, il est pressenti pour occuper le poste de numéro 9 ou 10, en remplacement de Nkunku, qui devrait quitter Stamford Bridge.
Joao Pedro est sur le point de rejoindre Chelsea. |
Pedro possède la capacité de se replier, de combiner, de conserver le ballon et de soutenir les autres attaquants, ce qui manque encore à Nicolas Jackson, l'avant-centre traditionnel. Cependant, Pedro n'est pas un « ailier pur », il apporte donc une option offensive centrale, ce qui fait parfois défaut à Chelsea face à des adversaires qui jouent bas.
L'entraîneur Edu Rubio, qui a évolué à West Ham, Palace et Wolves, a beaucoup apprécié Pedro : « Il possède des qualités de joueur de ballon, une bonne force physique, un jeu intelligent sans ballon et correspond à la philosophie de l'entraîneur Enzo Maresca. Bien qu'il n'ait pas marqué beaucoup de buts, Pedro a le potentiel pour devenir un joueur différent s'il est placé au bon poste. »
Stratégie ou patchwork ?
En théorie, Chelsea achète non seulement pour des raisons professionnelles, mais aussi pour servir sa stratégie commerciale : jeunes joueurs, valeur de revente élevée, bas salaires, signature de contrats longs pour éviter de « tout perdre ». Cependant, la réalité sur le terrain remet en question ce plan.
Chelsea a dépensé 1,32 milliard de livres sterling au cours des sept dernières fenêtres de transfert, dont 560 millions pour les attaquants. En incluant le prochain transfert de Gittens, ce chiffre dépassera 1,5 milliard de livres sterling. Cependant, les résultats sont inégaux : de nombreuses nouvelles recrues comme Madueke, Mudryk, Jackson et Nkunku ont affiché des performances irrégulières et n'ont pas été à la hauteur des attentes.
Sous la direction de Maresca, l'effectif commence à prendre forme, mais les changements constants de personnel restent préoccupants. Si Cole Palmer est « intouchable », des noms comme Jackson, Madueke ou même Guiu et George sont incertains. Des joueurs comme João Felix, Sterling et Broja – autrefois attendus – sont désormais tous à vendre ou écartés du projet.
Chelsea « change le sang » de l'équipe. |
Il est indéniable que Chelsea change de sang pour s'adapter à une nouvelle philosophie, surtout à l'occasion de son retour en Ligue des champions. Mais avoir trop de joueurs offensifs en même temps expose le club au gaspillage, au chaos dans le vestiaire et à la perte de cohésion de l'équipe.
Chelsea a trouvé des solutions pour contourner les contraintes financières de la Premier League. Plus récemment, la vente de son équipe féminine à sa société mère BlueCo pour près de 200 millions de livres sterling a permis de centraliser l'ensemble de l'écosystème footballistique et de créer un espace de dépenses légitime. De plus, la qualification pour la Ligue des champions et la Coupe du monde des clubs cette saison a généré des revenus importants.
Cependant, ce ne sont que des solutions à court terme. Si les performances sur le terrain restent instables et que la valeur des joueurs n'augmente pas, la stratégie de Chelsea consistant à « acheter à bas prix et vendre à prix élevé » deviendra une arme à double tranchant. D'autant plus que d'autres clubs suivent ce modèle : le marché des jeunes joueurs est poussé à la hausse et la concurrence est rude.
João Pedro n'est pas un recrutement abusif. Il possède l'expérience de la Premier League, l'âge idéal et les qualités nécessaires pour s'intégrer au système de Maresca. Mais dans le contexte de l'effectif actuel de Chelsea, il n'est qu'une pièce parmi tant d'autres d'un puzzle encore inachevé.
Chelsea a besoin de plus qu'une planification intelligente des transferts : il lui faut de la stabilité, une vision à long terme et un cadre clair. Sinon, quel que soit le nombre de Pedros recrutés, l'équation offensive de Stamford Bridge restera un désastre.
Source : https://znews.vn/them-joao-pedro-chelsea-lai-chat-dong-hang-cong-post1565649.html
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