Un navire russe contraint de contourner l'Afrique après avoir été la cible d'une attaque des Houthis
Dimanche 2 juin 2024 15h19 (GMT+7)
Le navire russe a été attaqué malgré les précédentes affirmations des forces houthies, les forçant à trouver une nouvelle route plus longue.
Dans la nuit du 18 mai, en mer Rouge, les forces armées houthies au Yémen ont tiré un missile de croisière sur le pétrolier Wind qui se rendait du port russe de Novorossiysk en Chine, a annoncé le commandement américain pour le Moyen-Orient.
Le navire, battant pavillon panaméen et appartenant à une société grecque, a été touché par un missile de croisière antinavire tiré depuis le Yémen. Le missile a atteint sa cible, endommageant la cloison du navire, provoquant une inondation et une perte temporaire de contrôle.
Les navires de la coalition assurant la liberté de navigation en mer Rouge sont immédiatement venus en aide au pétrolier en détresse, mais aucune aide extérieure n'a été nécessaire - l'équipage a réussi à faire face aux dégâts, à reprendre le contrôle et à continuer à se déplacer, aucun marin n'a été blessé.
Le CENTCOM (Commandement central américain) a condamné l'attaque, affirmant que les actions des forces houthies soutenues par l'Iran menaçaient la stabilité régionale et mettaient en danger la vie des marins dans la mer Rouge et le golfe d'Aden.
La menace que représentent les Houthis pour le commerce international et leur impact sur ceux qui n’ont rien à voir avec le conflit entre Israël et le Hamas ont fait d’eux une cible d’attaque pour les États-Unis, le Royaume-Uni et de nombreux autres pays.
L'incident du pétrolier Wind a une fois de plus attiré l'attention internationale sur la situation instable dans la région. De nombreuses questions subsistent quant aux motivations des combattants houthis qui ont attaqué un navire servant les intérêts russes et chinois.
C’est surprenant car les Houthis ont promis à Moscou et à Pékin qu’ils n’attaqueraient pas les navires commerciaux ou les cargos servant les intérêts de ces deux pays dans la mer Rouge et dans d’autres eaux proches du Yémen.
Compte tenu de la situation ci-dessus, la Fédération de Russie et la Chine ne veulent pas vraiment risquer leurs coûteux produits pétroliers et gaziers et leurs cargos en appliquant leur technologie de pointe.
Selon des sources de surveillance maritime, le pétrolier de gaz naturel liquéfié (GNL) parti du complexe de traitement de Gazprom à la station Portovaya à Vyborg dans la région de Leningrad a été contraint de se rendre en Chine en contournant l'Afrique, à savoir par le Cap de Bonne-Espérance au lieu du canal de Suez.
Un exemple typique est le voyage du Maréchal Vasilevsky, propriété de Gazprom, qui se dirige actuellement vers le sud-est le long de la côte ouest de l'Afrique, près de la Namibie.
Le Maréchal Vasilevsky est le seul navire de ce type en Fédération de Russie. Il a été construit sous la supervision du Registre maritime russe et du Registre des navires de Lloyd's, dans le strict respect des Règles internationales pour la construction et l'équipement des transporteurs de gaz liquéfié.
Le navire offre une autonomie de croisière illimitée et est conçu pour le stockage, le transport et le recyclage du GNL. Sa longueur est de 294,83 m, sa largeur de 46,4 m, sa capacité de transport de GNL (capacité de chargement) peut atteindre 174 000 m³ et sa vitesse maximale est de 19,5 nœuds.
Les experts occidentaux soulignent que la route reliant la Russie à la Chine, passant par le continent africain, est 1,5 fois plus longue que celle passant par le canal de Suez. Selon les informations recueillies, il faut 45 jours pour acheminer les marchandises. Les experts affirment que Gazprom a choisi cette route afin de réduire les risques de conflits en mer Rouge.
PV (selon ANTĐ, Bloomberg)
Source : https://danviet.vn/tau-nga-buoc-phai-vong-qua-chau-phi-khi-da-tro-thanh-muc-tieu-tan-cong-cua-houthi-20240602151731129.htm
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