Les responsables de la santé de Gaza ont déclaré que les forces israéliennes avaient ouvert le feu sur une foule entourant un camion transportant de l'aide, tuant plus de 100 personnes tôt jeudi, mais Israël a déclaré que la plupart des victimes étaient mortes dans une bousculade ou avaient été écrasées.
L’incident a non seulement mis en lumière l’effondrement des livraisons d’aide à Gaza, déchirée par la guerre, mais a également suscité l’indignation et des appels à une enquête aux États-Unis, en Europe et ailleurs.
Des Palestiniens transportent un grand nombre de victimes de la tragédie pour recevoir de l'aide à Gaza, le 29 février 2024. Photo : Reuters
La France et l'Allemagne ont toutes deux soutenu les appels à une enquête internationale. Le président français Emmanuel Macron a exprimé sa « profonde indignation » et sa « plus ferme condamnation de ces fusillades ». L'Allemagne a déclaré que « l'armée israélienne doit pleinement expliquer les causes de la panique générale et des fusillades ».
Les États-Unis, l'allié le plus proche d'Israël, ont également appelé à une enquête approfondie, affirmant que l'incident montrait la nécessité d'« étendre l'aide humanitaire à Gaza ».
L'Inde s'est déclarée « profondément choquée » par le nombre de morts, et le Brésil a déclaré que l'incident avait franchi « les limites morales et juridiques ». L'Afrique du Sud, qui a accusé Israël de génocide devant la Cour internationale de Justice, a condamné ces morts. Israël nie tout génocide.
Du côté israélien, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a appelé à un « soutien total » aux soldats israéliens qui « ont brillamment résisté aux foules gazaouies qui cherchaient à leur nuire ». Un responsable israélien avait auparavant admis que l'armée avait « réagi de manière insignifiante » en tirant sur la foule qu'elle considérait comme une menace.
Alors que la catastrophe humanitaire se déroule à Gaza, de nombreux pays ont appelé à un cessez-le-feu, mais le président américain Joe Biden a déclaré que l'incident de jeudi compliquerait les négociations sur un accord impliquant un cessez-le-feu et la libération des otages.
Ngoc Anh (selon Reuters)
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