UBS vient d'annoncer la finalisation de l'acquisition de son rival Credit Suisse, créant ainsi la plus grande fusion bancaire depuis la crise financière de 2008.
La banque UBS (Suisse) a annoncé cette information dans une lettre à la presse le 12 juin. Cela a mis fin à 167 ans d'existence indépendante du Credit Suisse.
UBS a signé un accord avec le gouvernement suisse en fin de semaine dernière, prévoyant l'absorption par ce dernier des 9 milliards de francs suisses (10 milliards de dollars) engendrés par le sauvetage de Credit Suisse. Il s'agit du dernier obstacle majeur à la finalisation de la fusion, qui permettra à UBS de préserver la confiance du marché pendant la transition.
Le soutien du gouvernement est nécessaire car UBS ne dispose que de peu de temps pour évaluer l'opération et Credit Suisse possède également de nombreux actifs difficiles à valoriser. Actuellement, UBS aura accès à l'ensemble des comptes, des clients et des prêts de Credit Suisse, ce qui lui permettra d'évaluer les activités qui seront fermées. La fusion est jugée complexe et pourrait entraîner la perte d'emplois pour des milliers de salariés.
Bâtiments d'UBS et du Credit Suisse à Zurich (Suisse). Photo : Reuters
En mars, UBS a accepté de racheter Credit Suisse pour plus de 3 milliards de dollars, dans le cadre d'un accord d'urgence avec le gouvernement suisse. Credit Suisse traversait une crise de confiance et souffrait de retraits massifs de clients. Ce rachat aurait rapporté des dizaines de milliards de dollars à UBS.
UBS a annoncé son intention de réduire les risques liés à ses activités de banque d'investissement et de contrôler la manière dont les employés de Credit Suisse interagissent avec leurs clients. UBS appliquera notamment ses propres règles de risque, plus strictes, à certains prêts et clients.
À la tête de la banque fusionnée, Sergio Ermotti, PDG d'UBS, est désormais chargé d'intégrer deux banques dont les activités se chevauchent et de décider des opérations à céder. M. Ermotti a expliqué qu'en raison de leurs appétences au risque différentes, UBS pourrait ne pas accepter tous les clients de Credit Suisse. Le président du conseil d'administration, Colm Kelleher, a également précisé que les employés seraient évalués à travers une « prise en compte culturelle » afin de garantir leur adéquation avec UBS.
« Nous ne sacrifierons ni notre culture, ni notre approche du risque, ni la qualité de nos services. Nombreux sont ceux qui comptent sur nous pour mener à bien cette fusion », a déclaré UBS dans sa lettre d'aujourd'hui.
UBS n'a pas encore pris de décision concernant l'avenir des activités suisses de Credit Suisse, qui restent rentables et jouent un rôle important dans l'octroi de prêts aux particuliers et aux entreprises suisses. UBS a annoncé qu'elle prendrait une décision au troisième trimestre de cette année.
Ha Thu (selon Bloomberg)
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