Depuis début 2025, plus de dix nouvelles séries télévisées vietnamiennes ont été diffusées, dont environ un tiers sont des remakes. La plus célèbre est « Mon père, celui qui reste », adaptée de « Au nom de la famille » (Chine). Le film a eu un fort impact médiatique et a dominé les classements d'audience pendant plusieurs mois consécutifs.
Cette attraction rappelle au public l'âge d'or des remakes, il y a cinq ou six ans, avec des œuvres telles que « Le Juge », « Le Goût de l'amour », « Vivre avec sa belle-mère », « Riz cassé, riz complet »… Ces films ont tous marqué les esprits et remporté de nombreux prix nationaux majeurs. Leur point commun : une adaptation vietnamienne soignée, intégrant des éléments culturels, psychologiques et sociaux vietnamiens.
Certaines œuvres à succès présentent un niveau de montage important par rapport à l'original. Par exemple, « Le Juge » a modifié jusqu'à 60 % du scénario, tandis que « Le Pommier en fleurs » a nécessité près d'un mois d'écriture pour les deux premiers épisodes, transformant ainsi la culture coréenne en culture vietnamienne…
Avec « Mon père, celui qui reste », le réalisateur Vu Truong Khoa affirme n'avoir repris que quatre histoires de l'original, le reste étant profondément exploité par le scénariste avec des éléments culturels vietnamiens. Le personnage de M. Binh, un artiste Cheo à la retraite, est notamment doté d'une forte identité nationale et a touché le public avec ses nombreuses scènes de chant Cheo et Van.
Cependant, tous les remakes ne sont pas réussis. Certains films comme « Le Voyage de la Justice », « Les Descendants du Soleil », « Mon Premier Amour », « Le Roi de la Pâtisserie »… sont considérés comme forcés, faux, voire « détruisent » l'original en raison d'une narration inappropriée et d'un jeu d'acteur peu convaincant.
Le scénariste Trinh Khanh Ha (film « Le Goût de l'amour ») a commenté : « Un remake réussi est dû au fait que l'œuvre originale est bonne, mais un remake raté est une destruction complète de l'œuvre originale. »
Les experts en cinéma avertissent également que si les remakes sont mal utilisés, le marché vietnamien des scénarios, déjà rare, deviendra encore plus dépendant, conduisant à une situation où les producteurs choisissent des options sûres, les acteurs courent après des rôles célèbres et les scénaristes se contentent de « rééditer » selon une formule toute faite.
Les récentes émissions de téléréalité montrent que le genre du remake ralentit, laissant place à des œuvres à fort caractère vietnamien telles que « Di Giua Troi Ruc Rot », « Sinh Tu », « Me Bien », « Cuoc Doi Van Dep Sao »... Bien qu'imparfaits, ces films ont démontré des efforts pour créer leurs propres scénarios et exploiter la culture et le peuple vietnamiens.
Il est temps pour le cinéma vietnamien d'investir massivement dans les scénarios, de valoriser le statut des scénaristes et de suivre sa propre voie, au lieu de toujours courir après les films étrangers. Ce n'est qu'alors que la télévision vietnamienne pourra se développer durablement et laisser une empreinte durable.
Source : https://baoquangninh.vn/lam-lai-cung-phai-biet-cach-3366375.html
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