Kaspersky sera-t-il « interdit » aux États-Unis ?

L'administration Joe Biden devrait interdire la vente des solutions antivirus de Kaspersky aux États-Unis ce week-end, a rapporté Reuters.

Selon Neowin , l'annonce sera faite dès cette semaine en raison des inquiétudes de l'administration Joe Biden selon lesquelles le logiciel Kaspersky est utilisé par des fournisseurs d'infrastructures critiques ainsi que par les gouvernements des États et locaux.

Le gouvernement américain craint que Kaspersky puisse représenter un risque sérieux car il dispose d’un accès privilégié aux systèmes informatiques, ce qui pourrait lui permettre de voler des documents sensibles ou même de retenir des mises à jour de sécurité importantes, laissant les systèmes vulnérables aux cyberattaques.

Les sanctions contre Kaspersky pourraient entrer en vigueur à partir du 29 septembre

Le rapport détaille les restrictions imposées à Kaspersky, notamment l'interdiction de télécharger les mises à jour logicielles, de revendre et d'octroyer des licences pour le produit. Si le gouvernement met ce plan à exécution, les sanctions entreront en vigueur le 29 septembre. Ce report vise à donner aux entreprises et autres organisations le temps de trouver des alternatives.

L'interdiction concerne les produits intégrant Kaspersky sous un nom différent. Les entreprises concernées seront informées afin qu'elles puissent adapter leurs plans.

L'interdiction de Kaspersky aurait été décidée après que le Département du Commerce américain a mené une enquête de sécurité nationale sur le logiciel. L'interdiction a été retardée en raison d'échanges entre le Département du Commerce américain et Kaspersky concernant les mesures d'atténuation proposées par l'éditeur russe de logiciels antivirus. Cependant, le Département du Commerce a jugé qu'aucune de ces mesures n'était acceptable.

En 2017, le Département de la Sécurité intérieure des États-Unis a interdit à toutes les agences fédérales d'utiliser le logiciel Kaspersky, invoquant des préoccupations de sécurité nationale, mais sans fournir aucune preuve. À l'époque, Eugene Kaspersky, fondateur et PDG de Kaspersky Labs, avait dénoncé cette décision comme une « paranoïa totalement infondée ». L'entreprise russe de cybersécurité a également intenté une action en justice, mais celle-ci a été rejetée par le tribunal.

Fondée à Moscou en 1997, Kaspersky Lab est devenue l'une des sociétés de logiciels antivirus les plus performantes au monde , aux côtés de ses concurrents américains McAfee et Symantec. Les chercheurs de Kaspersky Lab sont réputés pour analyser les cyberattaques gouvernementales ainsi que les menaces cybercriminelles qui affectent les utilisateurs quotidiens.

Source : https://baoquocte.vn/kaspersky-se-bi-cam-cua-tai-my-275837.html