UNE TORTURE HORRIBLE
Ce n'était pas une confrontation ordinaire, ni un match, mais une véritable torture, où seuls le brillant et la barre transversale habituels de Donnarumma ont sauvé l'Italie d'une lourde défaite. Lors de son premier grand « test » sur la voie du titre, l'Italie a lamentablement échoué, non pas en termes de score, mais en termes d'image, de style de jeu, de tactique et d'effectif. Le score de 1-0 est trompeur, ce qui ne signifie pas pour autant que l'équipe italienne était inférieure à l'Espagne sur tous les plans. L'Espagne a dominé le match pendant 80 minutes et son seul regret a été de ne l'avoir emporté que d'un seul but, un but contre son camp de Calafiori, l'un des rares bons joueurs italiens.
Riccardo Calafiori s'est effondré sur le terrain de frustration après avoir marqué un but contre son camp alors que l'Italie s'inclinait 0-1 contre l'Espagne.
Avant le match, le quotidien sportif numéro un italien, la Gazzetta dello Sport, a consacré près de dix pages grand format à l'analyse du match. Les idées avancées étaient convaincantes. Chiesa devait jouer plus vite, plus fort, attaquant le poste entre le défenseur central gauche et le latéral gauche espagnol. Scamacca, but, c'est ta soirée, combien de temps encore ? Demetrio Albertini, ancien milieu de terrain de l'équipe nationale italienne, qui a joué en Espagne, a même appelé l'Italie à attaquer et à « montrer qui nous sommes ». Ce soir-là à Gelsenkirchen, tout était dévoilé. Chiesa, le joueur le plus rapide et le plus talentueux, n'a pas exercé suffisamment de pression pour « coincer » Cucurella sur ce flanc. Scamacca n'avait aucune chance.
C FAIBLE QUALITÉ DE L'ÉQUIPE
Le style de jeu italien était totalement illusoire lorsque le contrôle du ballon, les idées de jeu et les occasions étaient entre les mains des Espagnols. La seule conclusion précise de tout le match par les Italiens n'est intervenue qu'à la 85e minute. Le souvenir de cette défaite restera peut-être gravé dans la mémoire des supporters italiens pendant de nombreuses années. La différence est flagrante et les supporters sont choqués de constater une vérité qu'ils ont eux-mêmes dû admettre avant le tournoi : la qualité de l'équipe italienne dans ce tournoi est vraiment médiocre. Et pour ces supporters, appliquer la philosophie du football que Spalletti vénère encore, qui consiste à contrôler le ballon, à faire des passes courtes et à attaquer, comme l'a fait son Napoli lors de la saison victorieuse du Scudetto 2022-2023, est impossible. L'impuissance ne se manifeste pas seulement en dehors du terrain, avec Spalletti, mais aussi avec un autre personnage principal, Di Lorenzo. Toujours tourmenté par les mouvements vertigineux de Williams, Di Lorenzo n'avait personne pour le soutenir en défense, hormis Chiesa, lui aussi impuissant.
Aujourd'hui, les critiques de la défaite par la presse italienne vont au-delà des problèmes de Spalletti. Après le match, la Gazzetta dello Sport est revenue sur une question soulevée après chaque défaite douloureuse de l'équipe italienne ces dernières années. « Si l'Espagne peut réunir une telle équipe jeune et talentueuse, ce n'est certainement pas un hasard », a écrit l'écrivain Andre di Caro. « Mais nous ne pouvons pas faire cela. Voir des joueurs italiens d'une vingtaine d'années jouer pour de grands clubs est un mythe. Nous n'avons pas la patience de les former, d'accepter qu'ils puissent commettre des erreurs. » Il a conclu que, lors de cet EURO, avoir un effectif rempli de stars ne signifie pas pouvoir bien jouer, contrairement à la France et à l'Angleterre, mais au moins, l'Espagne a des stars, des joueurs de qualité, contrairement à l'Italie. Une reconnaissance claire et sincère du niveau des joueurs italiens actuels.
La piètre soirée des Azzurri à Gelsenkirchen a apporté une autre certitude : l'Italie ne terminera pas en tête du groupe. Elle devra défendre sa deuxième place par au moins un match nul pour se qualifier pour le tour suivant et affrontera probablement le deuxième du groupe B, actuellement détenu par la Suisse. Une défaite contre la Croatie serait désastreuse si l'Albanie battait l'Espagne dans l'autre match. C'est une réelle possibilité, car l'Italie glisse à la dernière place du groupe.
Source : https://thanhnien.vn/chuyen-gi-dang-xay-ra-o-doi-tuyen-y-chua-phai-la-tham-hoa-nhung-185240621204837863.htm
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