Pourquoi les examens sont-ils si difficiles ?

TP - Jamais, après le baccalauréat, l'histoire des sujets d'examen n'avait été autant évoquée que cette année. Nombreux sont ceux qui ont déclaré que l'épreuve d'anglais était si difficile que même les locuteurs natifs étaient « choqués », et que l'épreuve de mathématiques était aussi difficile que pour les élèves surdoués.

« Tout le monde le sait, seul le ministère ne le sait pas »

Ces derniers jours, la difficulté de l'examen de fin d'études secondaires de 2025 en anglais et en mathématiques est devenue un sujet brûlant. Sur les réseaux sociaux, professeurs et docteurs en mathématiques ont discuté de l'examen de mathématiques de cette année.

Le Dr Tran Nam Dung, vice-directeur du lycée pour élèves doués de l'Université nationale de Hô-Chi-Minh-Ville, a expliqué que la difficulté de l'examen de mathématiques de cette année se reflète dans la capacité à penser, raisonner, lire, comprendre la nature des mathématiques et modéliser les mathématiques. Certaines questions abusent de cette question alors qu'elles devraient être directement axées sur les mathématiques. Les candidats doivent donc déployer beaucoup d'efforts pour comprendre le problème.

Les candidats pensent donc que l'examen est difficile, mais il l'est en raison de sa longueur, et non des connaissances acquises. De nombreuses questions contextualisantes doivent être modérées.

Candidats à l'examen de fin d'études secondaires 2025 Photo : HOANG MANH THANG

Le Dr Tran Nam Dung a également déclaré que pour les questions pratiques, le contenu « réel » est très limité, se limitant principalement à une simple présentation. Plus précisément, le problème combinatoire est une réalité étrange, bien qu'en termes de réflexion, il soit très utile pour développer la capacité de modélisation mathématique.

Le professeur Dr. Phung Ho Hai, ancien directeur de l'Institut vietnamien de mathématiques (Académie vietnamienne des sciences et technologies), a informé qu'en 2017, lorsqu'il a participé à l'élaboration du programme d'enseignement général de mathématiques de 2018, le ministère de l'Éducation et de la Formation venait de mettre en œuvre un modèle de test à choix multiples pour les mathématiques dans l'examen national du lycée (dont les résultats étaient utilisés pour l'admission à l'université).

« Nous pensons que, quelle que soit la qualité du programme, il est inutile si l'évaluation n'est pas bien menée », a déclaré M. Hai. Il a énuméré certaines exigences à respecter dans le programme de mathématiques, telles que les qualités principales et les aptitudes générales, ainsi que les aptitudes spécifiques.

Il a déclaré que, d'une part, il s'opposait toujours à l'organisation de tests à choix multiples (y compris le format « à réponse courte », qui consiste essentiellement à compléter les réponses) pour un examen dont les résultats peuvent être utilisés pour l'admission à l'université. Car ce test ne peut évaluer de manière objective et exhaustive les capacités de réflexion et de raisonnement mathématiques des étudiants – l'une des cinq compétences spécifiques des mathématiques identifiées dans le programme de 2018. Cela fausse la formation de cette compétence, affectant la qualité des étudiants universitaires – un fait affirmé sous la forme du « tout le monde sait, mais le ministère ne sait pas ».

D'autre part, il estime que, dans le contexte où l'examen doit encore effectuer les tâches existantes, l'examen du lycée de 2025 comporte de nombreuses améliorations louables, qui contribuent à rendre l'examen « plus utile » pour chaque élève - c'est quelque chose qui le préoccupe depuis des décennies.

M. Hai a fait part de son avis au jury d'examen du ministère de l'Éducation et de la Formation professionnelle : il ne faut pas imposer l'élaboration d'un problème purement mathématique dans un langage « réaliste » ; ce n'est pas la meilleure façon d'aider les élèves à développer leur capacité de modélisation mathématique. Les problèmes de modélisation mathématique doivent découler de questions et de problèmes spécifiques à résoudre dans la réalité.

Seuls les locuteurs natifs peuvent comprendre.

S'adressant aux journalistes, Mme NTDung, professeure de préparation à l'examen d'anglais à Hanoï, a affirmé que l'examen de fin d'études secondaires de cette année était très différent de celui de 2006. Il est particulièrement riche en vocabulaire, avec environ 25 questions. En particulier, la partie lecture exige des phrases et du vocabulaire très complexes, et chaque question est d'une grande complexité.

Selon Mme Dung, les candidats aux tests SAT et IELTS sont habitués à cela, mais dans le programme scolaire, si les élèves n'étudient pas seuls, ils seront dépassés. Il existe de nombreux mots que les candidats ne peuvent pas prononcer s'ils ne traduisent que leur sens. Par exemple, le mot « greenwashing » (amélioration artificielle de l'image de l'environnement, également traduit par « écoblanchiment »). Il s'agit d'un terme environnemental ; les candidats non intéressés par ce domaine auront donc du mal à le comprendre, même s'ils peuvent néanmoins en deviner le sens grâce au contexte.

Nguyen Quynh Anh, étudiant en troisième année d'anglais à l'université de Hanoï, a confié que les étudiants de niveaux B2 et C1 (niveaux B2 et C1 du Cadre de référence européen, équivalents à 5,5-6,5 à l'IELTS et 7,0-8,0 à l'IELTS) étaient également essoufflés lors de l'examen cette année. Répondre à 40 questions d'une telle longueur et d'une telle complexité en 50 minutes représente un défi de taille, même pour des étudiants ayant de bonnes bases en anglais ou ayant obtenu d'excellents résultats à des certificats internationaux.

Sur la page de fans Hanoi Expats, depuis le 29 juin, un sujet est apparu : « L’examen de fin d’études d’anglais au Vietnam suscite actuellement une vive controverse. Si vous êtes anglophone, essayez de passer le test et d’enregistrer une vidéo de vos réflexions », un sujet qui a suscité de nombreuses réactions. Parmi elles, quelqu’un a écrit : « Je peux choisir la bonne réponse, mais je ne peux pas expliquer pourquoi. En fait, il faut être anglophone pour comprendre correctement ces questions. C’est très difficile. »

De nombreux autres avis affirment également que si vous n’êtes pas anglophone, il sera difficile de réussir l’examen de cette année.

L’opinion générale des professeurs d’anglais est que la fourchette de scores est moyenne.

Le professeur Nguyen Ngoc Ha, chef du jury d'examen du ministère de l'Éducation et de la Formation, a déclaré que l'examen de fin d'études de cette année n'avait pas été créé selon le processus bancaire (mais qu'une bibliothèque de questions d'examen avait été créée). Cette année, il y a une grande différence par rapport à la préparation à l'examen de l'année dernière : le caractère aléatoire du processus de préparation à l'examen ; l'année dernière, la matrice d'examen avait été annoncée à l'avance aux candidats.

Nghiem Hue

Source : https://tienphong.vn/vi-sao-ra-de-thi-kho-nhu-len-troi-post1756575.tpo