M. Pita Limjaroenrat est le principal candidat au poste de Premier ministre de Thaïlande.
L'annonce a été faite par le nouveau président de la Chambre des représentants thaïlandaise, Wan Muhamad Noor Matha, le 5 juillet, un jour après sa nomination à ce poste, selon l'AFP. Les deux chambres du Parlement thaïlandais, qui comptent au total 750 membres, voteront pour élire le nouveau Premier ministre du pays.
Le MFP de M. Pita a remporté le plus grand nombre de sièges lors des élections à la Chambre basse du 14 mai, mais rien ne garantit que le parti sera en mesure de former un gouvernement ou qu'il deviendra le dirigeant du pays.
Le MFP a réuni une coalition de huit partis, dont le Pheu Thai, arrivé en deuxième position. Il détient 312 sièges sur les 500 que compte la Chambre basse, mais reste loin du minimum de 376 voix dans les deux chambres du Parlement, nécessaire pour nommer Pita Premier ministre.
Interrogé sur ce qui se passerait si M. Pita n'obtenait pas le nombre de voix requis, M. Wan Noor a déclaré : « Le Parlement votera jusqu'à ce que nous ayons un Premier ministre... Si le résultat du vote n'atteint pas 376, nous continuerons à voter », a-t-il déclaré aux journalistes.
Toutefois, M. Wan Noor n'a pas précisé combien de chances seraient accordées à M. Pita avant que des candidats de remplacement n'apparaissent.
Après avoir remporté les élections à la Chambre basse, le MFP a dû faire face à l'opposition de la Chambre haute, composée de 250 membres nommés par l'armée, en raison de ses efforts pour réformer la loi sur le lèse-majesté en Thaïlande et de ses projets de réforme des monopoles.
Le Parti national thaïlandais unifié a annoncé le 5 juillet qu'il envisageait de présenter un candidat pour affronter Pita. Le Premier ministre par intérim Prayuth Chan-ocha, arrivé au pouvoir lors d'un coup d'État en 2014 et ayant formé un large gouvernement de coalition après les élections de 2019, a brigué sa réélection sous la bannière du nouveau parti.
Les analystes politiques affirment que techniquement, M. Prayuth pourrait continuer à gouverner avec un gouvernement minoritaire avec le soutien du Sénat.
Le parcours de M. Pita pour devenir Premier ministre a également rencontré des difficultés en dehors du Parlement. Le mois dernier, la commission électorale thaïlandaise a lancé une enquête pour déterminer si M. Pita devait se présenter, suite à des allégations selon lesquelles il détenait des actions dans une société de médias aujourd'hui disparue.
En vertu de la loi thaïlandaise, les législateurs ne sont pas autorisés à posséder des actions dans le secteur des médias.
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