(CLO) Les étudiantes qui ont été harcelées alors qu'elles se rendaient à un examen d'entrée à l'université au Japon le week-end dernier seront autorisées à passer un examen de remplacement ce week-end.
Cette mesure sans précédent intervient alors que le Japon s'efforce de contenir l'augmentation du harcèlement de la part des « chikan », un terme japonais désignant les pervers qui harcèlent les autres dans les transports publics.
Les victimes qui signalent des incidents à la police ou au personnel ferroviaire seront autorisées à se présenter aux examens de rattrapage. Cette annonce fait suite à plusieurs incidents de harcèlement dans des trains bondés transportant des étudiantes en route pour des examens importants.
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Selon les experts, le moment choisi pour ces attaques n'est pas fortuit. La police a signalé des publications sur les réseaux sociaux d'hommes expliquant comment ils exploitent la surpopulation des salles d'examen pour harceler les étudiants. Elle estime que les étudiantes, craignant d'influencer leurs examens, sont moins susceptibles de réagir ou de signaler leur comportement.
Sumie Kawakami, professeur à l'Université Yamanashi Gakuin, a déclaré que les harceleurs se sentent souvent satisfaits en accablant et en harcelant secrètement les femmes, non pas par une violence manifeste mais par une domination psychologique.
Kawakami a déclaré que les harceleurs ciblent souvent les jeunes femmes vulnérables pour montrer leur pouvoir, un signe d’impuissance dans leur vie personnelle.
Cette année, la police a déployé plus de 3 300 agents dans les gares et les wagons pour assurer la surveillance, et a mis en œuvre des mesures proactives telles que la surveillance des conversations en ligne des suspects et l'envoi d'alertes. Parallèlement, les commissariats ont renforcé leurs effectifs et lancé des campagnes de sensibilisation du public.
Une étude récente a révélé que 56,3 % des femmes à Tokyo ont été victimes de harcèlement sexuel dans les trains, dont beaucoup aux heures de pointe du matin. Bien que le nombre d'arrestations pour attouchements ait diminué, passant de 3 440 en 2014 à 2 254 en 2023, les experts affirment que le problème demeure grave.
Ngoc Anh (selon SCMP, CNN)
Source : https://www.congluan.vn/cac-nu-sinh-nhat-ban-bi-quay-roi-tren-tau-dien-ngam-se-duoc-phep-thi-lai-post331669.html
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