Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et son homologue sud-coréen Shin Won-sik assistent à une cérémonie de bienvenue à Séoul le 13 novembre.
L'agence de presse Yonhap a rapporté le 13 novembre que la Corée du Sud et les États-Unis avaient mis à jour leur stratégie de dissuasion conjointe contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC) lors de leur dialogue annuel sur la sécurité, dans le but de faire face aux menaces balistiques et nucléaires de Pyongyang.
Lors de la 55e réunion consultative sur la sécurité (SCM), le ministre sud-coréen de la Défense Shin Won-sik et son homologue américain Lloyd Austin ont signé un document révisant la stratégie de dissuasion sur mesure (TDS), la première révision depuis son introduction en 2013 à la suite du troisième essai nucléaire de la Corée du Nord.
Les États-Unis et la Corée du Sud travaillent à la mise à jour du document militaire clé afin de mieux refléter les menaces nucléaires et balistiques de la Corée du Nord, alors que Pyongyang a effectué six essais nucléaires et légiféré sur le droit d'utiliser des frappes nucléaires préventives en cas de légitime défense.
Le secrétaire Austin a réaffirmé l'engagement des États-Unis en matière de « dissuasion élargie » d'utiliser toute la gamme de leurs capacités militaires, y compris nucléaires, pour défendre la Corée du Sud.
Le ministre Shin a déclaré que le déploiement accru d'actifs stratégiques américains en Corée du Sud cette année, y compris la première escale d'un sous-marin nucléaire depuis plus de 40 ans et le premier débarquement d'un bombardier stratégique B-52, a contribué à accroître la crédibilité de l'engagement de dissuasion élargie des États-Unis.
Le secrétaire Austin doit assister à la première réunion ministérielle de la Défense entre la Corée du Sud et le Commandement des Nations Unies (UNC), composé de 17 membres, le 14 novembre, avant de se rendre en Indonésie. L'UNC a été créé en 1950 et a supervisé la mise en œuvre de l'armistice qui a mis fin à la guerre de Corée (1950-1953).
En réponse à cette nouvelle, la Corée du Nord a réitéré son appel à dissoudre l'UNC, qualifiant la réunion à venir de « dangereuse ».
Qualifiant l'UNC d'« outil de guerre », l'Institut d'études sur la paix et le désarmement du ministère nord-coréen des Affaires étrangères a publié une déclaration affirmant que la situation sécuritaire dans la péninsule coréenne a été poussée vers une « structure orientée vers la guerre » par les États-Unis et les parties concernées.
Selon le ministère sud-coréen de la Défense , les participants à la réunion du 14 novembre devraient appeler la Corée du Nord à mettre fin à ses « activités illégales » et à se conformer aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, et adopter une déclaration commune appelant à une réponse collective en cas de situation inattendue sur la péninsule.
Le ministère sud-coréen de l'Unification a critiqué la dernière déclaration de la Corée du Nord, la qualifiant de réitération de sa demande « irréaliste » de dissoudre l'UNC. Le porte-parole du ministère, Koo Byoung-sam, a déclaré que l'UNC était « un modèle de solidarité internationale, car elle a joué un rôle essentiel dans la préservation de la liberté et de la paix en Corée du Sud au cours des 70 dernières années ».
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