Ayant grandi dans un environnement culturel associé aux métiers à tisser et aux motifs colorés, Mme H. Loang Mlo (29 ans, du quartier de Buon Ma Thuot) a progressivement pris conscience de l'absence du brocart dans la vie du village. Ne générant pas de revenus, les métiers à tisser restaient dans un coin de la maison, et peu de gens parlaient de cet ancien métier. C'est de cette préoccupation qu'elle a entrepris de préserver le brocart de manière créative et novatrice.
Grâce à leurs designs uniques, les tenues de la boutique de Mme H Loang Mlo (quartier de Buon Ma Thuot) sont appréciées par de nombreux clients. |
Elle s'est rendue chez les artisans du village, a acheté des tissus tissés à la main et a commencé à les transformer en articles de mode tels que des ao dai, des robes de mariée, des gilets, etc. « Beaucoup pensent encore que le brocart est lourd, rigide et réservé aux festivals. C'est pourquoi je souhaite créer des articles que chacun puisse porter pour sortir, travailler ou faire la fête ; des articles à la fois beaux et confortables, tout en préservant l'âme de notre nation. Lorsque la culture n'est plus enfermée dans une vitrine, mais qu'elle prend vie, elle peut véritablement être préservée », a expliqué Mme H. Loang.
Bien qu'elle n'ait pas suivi de formation professionnelle en design, elle a progressivement perfectionné chaque produit grâce à ses connaissances, son expérience pratique et les retours de ses clients. Les motifs traditionnels tels que les maisons sur pilotis, les animaux, les feuilles, etc., sont toujours présents sur chaque tenue, mais sont délicatement colorés et confectionnés dans des matières comme l'élastique, la soie, le velours, etc., pour répondre aux besoins des clients. Certains modèles sont également ornés de pierres, de perles, de plumes, etc., pour créer une touche unique sans perdre leur identité.
Afin de rendre le brocart plus accessible à la communauté, elle a également ouvert, en plus de la vente au détail, un service de location de costumes pour les mariages, les événements culturels et le tourisme d'expérience. Les prix de location varient de 50 000 à 1 million de VND/ensemble ; les prix d'achat varient de 350 000 à 3 millions de VND/ensemble, selon le matériau et le design. Elle a également mis en place un réseau de collaborations dans des provinces et des villes comme Lam Dong, Dong Nai et Hanoï, afin que les clients puissent facilement accéder aux costumes traditionnels du peuple Ede et les découvrir.
Des riches saveurs montagnardes et forestières des repas au coin du feu de la maison sur pilotis, Mme H. Lech Byă (37 ans, commune de Krong Pac) a nourri le désir d'ouvrir un restaurant aux riches saveurs du peuple Ede. Pour elle, la cuisine n'est pas seulement une histoire de goût, mais aussi les souvenirs, la culture et l'âme de toute une communauté. « Lorsque j'ai décidé d'ouvrir un restaurant, ce qui m'a le plus perturbée, c'était le goût des clients. La cuisine traditionnelle Ede est souvent épicée, salée et amère, ce qui ne convient pas à tout le monde. J'ai donc recherché et adapté les plats pour les rendre plus harmonieux tout en conservant les ingrédients typiques tels que l'aubergine amère, les feuilles de bétel, les feuilles de manioc, les fourmis jaunes… afin de préserver l'âme de notre cuisine ethnique », a confié Mme H. Lech Byă.
Mme H Lech Byă (commune de Krong Pac) sert aux convives des plats traditionnels du peuple Ede. |
Après une période de tests et de perfectionnement de la recette, elle a ouvert deux restaurants dans la commune de Krong Pac et dans le quartier de Buon Ma Thuot. En un peu plus d'un an, ces deux adresses sont devenues des destinations prisées par de nombreux convives, tant dans la province qu'à l'étranger. Chaque jour, ses deux établissements accueillent entre 300 et 400 convives pour déguster plus de 30 plats typiques du peuple Ede dans une maison sur pilotis décorée de jarres de vin, de paniers en bambou et de foulards en brocart colorés… Chaque repas offre non seulement la riche saveur des montagnes et des forêts, mais offre également aux convives une expérience enrichissante de la vie culturelle du peuple Ede.
L'entreprise de Mme H. Lech Byă contribue également à créer des moyens de subsistance pour de nombreux habitants du village. Au lieu d'importer des marchandises du marché, elle privilégie l'achat de légumes sauvages, de tubercules, de poissons et de fourmis tisserandes, apportés par les habitants des champs, à la fois pour disposer d'une source de nourriture propre et fraîche et pour aider de nombreux ménages défavorisés à disposer d'une source de revenus complémentaire.
Grâce à leur sensibilité et à leur profond amour pour leurs racines, de nombreux jeunes Ede ont trouvé une place solide à la culture traditionnelle au cœur de la modernité. Sans faire de bruit, ils renouvellent discrètement leur approche, lui insufflant un nouveau souffle afin que les valeurs de leurs ancêtres soient non seulement préservées, mais aussi propagées et continuent d'accompagner l'avenir.
Jeu Thao
Source : https://baodaklak.vn/van-hoa-du-lich-van-hoc-nghe-thuat/202507/khoi-nghiep-tu-van-hoa-ban-dia-f8b15c6/
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