Tran Ha ne se contente pas de peindre, il publie également des livres. En juin 2025, l'artiste a présenté aux lecteurs le recueil de nouvelles « L'ombre dans la direction opposée », publié par la maison d'édition de l'Association des écrivains. Un artiste qui publie un recueil de nouvelles démontre son talent : comme il le dit, lorsqu'il consacre tout son esprit aux couleurs, il peint des tableaux avec des nouvelles pendant son temps libre.
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Le recueil de nouvelles « L'Ombre en sens inverse » compte 204 pages, dont 23 nouvelles. Je l'ai lu et j'y ai vu un écrivain professionnel, observant la vie avec subtilité, capturant les humeurs et les changements intérieurs de chaque destin. Après les épreuves de la vie humaine qu'il ne pouvait transposer dans ses tableaux, il écrivait, sincèrement, pour apaiser les choses qui l'entouraient.
En tant qu'artiste, Tran Ha dessine, illustre et conçoit ses propres livres, qui portent ainsi sa marque personnelle. Plus précieux encore, Tran Ha inscrit : « Livre non à vendre » sur la quatrième de couverture. C'est le livre qu'il dédie aux amoureux des livres.
En feuilletant les nouvelles du livre, il en a choisi quelques-unes dont le personnage principal est un peintre. Dans « Le Train Fatal », il raconte l'histoire de Thiep (étudiant en dernière année de peinture à l'Université des Beaux-Arts) qui rencontre une jeune fille nommée Hong dans le train reliant Hanoï à Saïgon. Il a adoré dessiner le portrait de Hong. Après de nombreuses tentatives, le portrait a été réalisé au gré de son imagination. L'histoire véhicule une petite philosophie : « L'amour et l'art n'ont pas besoin d'être prudents ni forcés pour réussir, mais doivent être naturels, empreints d'émotions et de sincérité… ».
« Là où la palette se transforme en fumée grise » est aussi une histoire de peinture qui se déroule à Da Lat. Cuong, un peintre, vit une belle histoire d'amour avec une jeune fille nommée Nguyet à Da Lat. Il peint de nombreux tableaux sur Da Lat, attendant le jour où Nguyet obtiendra son diplôme universitaire pour ouvrir une galerie présentant ces œuvres. Le récit est assez classique : le mari de Nguyet, un étranger, arrive à Cuong pour lui demander d'acheter ces tableaux. « Je suis désolé, j'ai brûlé ces tableaux il y a vingt ans », dit le peintre… Da Lat, cet endroit n'est plus qu'un souvenir.
L'écriture de Tran Ha est peu soignée, elle ne décrit pas de scènes ni n'exprime de sentiments profonds par les mots, mais ses nouvelles mènent le lecteur jusqu'au bout, même s'il peut deviner la fin. Ses récits sont pleins de couleurs.
KHUE VIET TRUONG
Source : https://baokhanhhoa.vn/van-hoa/202507/truyen-ngan-tu-nhung-buc-tranh-0c950d8/
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