Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov (Photo : TASS).
Reuters a rapporté que le chef de l'Agence de sécurité nationale polonaise, Jacek Siewiera, a publié sur son compte de réseau social X tard le 28 novembre que la Pologne enverrait des conseillers militaires en Finlande, un allié de l'OTAN, en réponse à « une demande officielle d'assistance alors que la frontière finlandaise est confrontée au risque d'une attaque hybride ».
« Une équipe de conseillers militaires fournira des connaissances sur le terrain en matière de sécurité des frontières, ainsi que sur le plan opérationnel », a déclaré M. Siewiera.
Réagissant à ces informations, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré : « Il n’y a aucun conflit, personne ni rien ne menace la Finlande. Dans ce cas, il s’agit assurément d’une mesure excessive pour garantir la sécurité des frontières, car il n’y a aucune menace et, de fait, aucune tension. »
M. Peskov a qualifié l'idée de concentrer les forces militaires polonaises à la frontière entre la Finlande et la Russie de « non provoquée et sans fondement ».
« La concentration des forces pourrait engendrer des tensions. Les Finlandais doivent être conscients que cela représenterait une menace pour nous », a-t-il averti.
Toutefois, l'Agence finlandaise des gardes-frontières et le ministère de l'Intérieur ont déclaré le 28 novembre ne disposer d'aucune information concernant l'intention de la Pologne d'envoyer des conseillers militaires à la frontière finno-russe. Les ministères finlandais de la Défense et des Affaires étrangères n'ont pas fait de commentaires.
Le président Sauli Niinisto s'est entretenu avec son homologue polonais Andrzej Duda à Varsovie la semaine dernière, mais ils n'ont pas discuté de la coopération militaire à la frontière de la Finlande avec la Russie, a déclaré le bureau du président finlandais.
La Finlande a provoqué la colère de la Russie plus tôt cette année en rejoignant l’OTAN, mettant fin à des décennies de neutralité et de non-alignement militaire sur le conflit en Ukraine.
Les relations entre les deux pays se sont récemment tendues. Le gouvernement finlandais a annoncé le 28 novembre la fermeture de son huitième et dernier poste frontière avec la Russie afin de faire face à une vague d'immigration clandestine. Cela signifie que seules les marchandises seront autorisées à transiter entre les deux pays.
La Russie a nié les accusations de la Finlande et a insisté sur le fait que ses gardes-frontières n'autorisent que le passage légal des personnes. Moscou estime qu'Helsinki refuse de trouver une solution diplomatique à la question migratoire et viole les droits et les intérêts des Finlandais et des Russes.
La Finlande possède une frontière de 1 340 km avec la Russie. Depuis avril, la Finlande a commencé à construire une clôture de sécurité en treillis métallique, équipée d'un système de surveillance, à sa frontière avec la Russie. Selon le plan, d'ici fin 2026, la Finlande aura construit environ 200 km de clôture dans des zones importantes le long de la frontière entre les deux pays.
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