Une grande quantité d'informations inutiles sur les utilisateurs, telles que des données utilisées pour déduire l'orientation sexuelle ou l'état émotionnel, ont été collectées illégalement par Meta Technology Group, violant ainsi les règles de confidentialité.
C'est sur cette base que huit associations de protection des consommateurs de pays de l'Union européenne (UE) ont porté plainte contre Meta. Les plaignants ont demandé aux autorités de contrôle d'examiner l'accusation selon laquelle le propriétaire de Facebook aurait violé les règles de confidentialité en collectant illégalement de grandes quantités de données d'utilisateurs.
Le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), organisme regroupant 45 associations de consommateurs, a indiqué que huit d'entre elles avaient déposé plainte auprès de leurs autorités nationales de protection des données. Il s'agit de la République tchèque, du Danemark, de la France, de la Grèce, de la Norvège, de la Slovaquie, de la Slovénie et de l'Espagne.
Il s'agit de la dernière affaire en date contre les pratiques de collecte de données utilisateurs de Meta. Les groupes affirment que Meta collecte une quantité inutile d'informations sur ses utilisateurs, arguant que les pratiques de l'entreprise enfreignent les dispositions du Règlement général sur la protection des données (RGPD) de l'UE. Le BEUC, quant à lui, a déclaré que Meta n'avait pas respecté les dispositions du RGPD relatives au traitement équitable, à la minimisation des données et à la limitation des finalités, et que la collecte et le traitement des données par Meta étaient dépourvus de fondement juridique. L'agence a déclaré que, par ses activités illégales, Meta promeut un système de surveillance publicitaire qui traque les consommateurs en ligne et collecte de grandes quantités de données personnelles afin de leur présenter des publicités.
Ursula Pachl, directrice adjointe du Bureau européen des unions de consommateurs (ECO), a souligné qu'il était temps que les autorités de protection des données empêchent Meta de collecter et de traiter injustement les données et de violer les droits fondamentaux des utilisateurs. Mme Pachl a également critiqué le récent lancement par Meta d'abonnements payants et sans publicité sur Facebook et Instagram en Europe, une mesure présentée par l'entreprise comme une conformité aux nouvelles réglementations technologiques de l'UE. Or, selon Mme Pachl, Meta exploite en réalité le prétexte de la protection de la vie privée des utilisateurs pour en tirer profit.
En mai dernier, les régulateurs européens ont infligé à Meta une amende record de 1,2 milliard d'euros (1,3 milliard de dollars) pour avoir enfreint le RGPD en transférant les données personnelles des utilisateurs de Facebook vers des serveurs situés aux États-Unis. En octobre de la même année, les régulateurs européens ont contraint Meta à exiger le consentement des utilisateurs pour le traitement de leurs données personnelles afin de leur proposer des publicités ciblées. Quelques jours plus tard, Meta a lancé un service d'abonnement permettant aux utilisateurs européens de payer jusqu'à 12,99 € (14 dollars) par mois pour des versions sans publicité de Facebook et Instagram. Meta a déclaré que ce service s'inscrivait dans le cadre des efforts de l'entreprise pour se conformer au RGPD.
MINH CHAU
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