Le Bangkok Post a cité le 10 juin une source affirmant que la Commission électorale thaïlandaise, composée de six membres, avait décidé de lancer sa propre enquête sur Pita Limjaroenrat, malgré le rejet unanime de trois plaintes contre le politicien .
M. Pita est le principal candidat au poste de Premier ministre , car son parti MFP, ainsi que d'autres partis de la coalition, ont remporté la majorité aux élections de mai.
M. Pita Limjaroenrat lors d'une conférence de presse à Bangkok le 22 mai.
Des plaintes ont été déposées contre M. Pita, alléguant qu'il détient 42 000 actions de la société de médias ITV Pcl. La loi thaïlandaise interdit aux candidats parlementaires de détenir des actions dans des sociétés de médias.
M. Pita a nié ces allégations, affirmant que la société avait cessé ses activités dans le secteur des médias depuis 2007 et qu'il ne possédait pas les actions, mais les gérait seulement conformément au testament de son père. M. Pita a déclaré avoir transféré les actions pour éviter que la société ne soit reconvertie en société de médias et ne le disqualifie ainsi comme député.
Le plaignant a demandé à la Commission électorale de demander à la Cour constitutionnelle de se prononcer sur la question de savoir si M. Pita devrait être disqualifié en tant que député et candidat au poste de Premier ministre.
Selon le Bangkok Post , la Commission électorale a rejeté les plaintes au motif qu'elles avaient été déposées après la fin du processus de qualification. Cependant, les plaintes contenant des informations concernant la candidature de M. Pita qui pourraient être examinées plus en détail, la Commission électorale a décidé d'enquêter pour déterminer si M. Pita avait déposé sa candidature alors qu'il savait qu'il pourrait ne pas être éligible.
Selon Bloomberg, il est interdit aux candidats de détenir des actions dans des entreprises de médias. En cas de violation de ces règles, la peine peut aller jusqu'à 10 ans de prison et 20 ans d'interdiction d'exercer une activité politique. Cependant, les procédures pénales comportent souvent plusieurs étapes et peuvent durer des mois, voire des années. La Commission électorale certifiera les résultats des élections avant le 13 juillet.
L'enquête constitue le dernier obstacle rencontré par la coalition de partis de M. Pita pour former un nouveau gouvernement. Ils cherchent à obtenir un soutien accru des députés pour garantir la nomination de M. Pita au poste de Premier ministre.
Pour devenir Premier ministre de Thaïlande, un candidat doit obtenir le soutien d'une majorité des 500 membres de la Chambre des représentants et des 250 sénateurs, tous nommés par le gouvernement militaire, soit un minimum de 376 voix. La coalition de huit partis de M. Pita compte actuellement 312 voix ; il devra donc convaincre d'autres partis de la rejoindre ou de convaincre au moins 64 sénateurs de le soutenir.
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