Docteur, combien de temps peut vivre une personne atteinte d'un cancer du nasopharynx de stade 3 ? Que dois-je faire pour vivre avec cette maladie, docteur ? (Hoang, 62 ans, Hô-Chi-Minh-Ville)
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Selon Globocan (la base de données sur le cancer du Centre international de recherche sur le cancer), le cancer du nasopharynx fait partie des 10 types de cancer présentant le plus grand nombre de nouveaux cas détectés et de décès au Vietnam en 2020.
Le cancer du nasopharynx de stade 3 est un stade localement avancé. À ce stade, la tumeur a envahi les organes voisins, tels que la base du crâne, la colonne cervicale et les sinus paranasaux, et a métastasé aux ganglions lymphatiques cervicaux des deux côtés (ganglions lymphatiques cervicaux hauts), provoquant douleurs, congestion nasale ou ulcération des ganglions lymphatiques cervicaux. Les soins et le traitement sont plus complexes et plus coûteux qu'aux stades précoces.
Le cancer du nasopharynx est classé en fonction de trois facteurs : la tumeur (localisation, taille, degré d'invasion), les métastases aux ganglions lymphatiques voisins (ganglions lymphatiques régionaux) et les métastases à distance (à d'autres organes du corps tels que le poumon controlatéral, le cerveau, les os, les glandes surrénales... ou les métastases aux ganglions lymphatiques non régionaux).
Selon les directives de l'American Joint Committee on Cancer (AJCC), le cancer du nasopharynx est évalué au stade 3 lorsque la tumeur envahit les structures osseuses de la base du crâne, de la colonne cervicale, de l'os sphénoïde et/ou des sinus paranasaux ou présente des métastases aux ganglions lymphatiques cervicaux des deux côtés (ganglions lymphatiques cervicaux hauts), la taille du plus grand ganglion lymphatique est inférieure ou égale à 6 cm et il n'y a pas de métastase à distance.
Pour le cancer du nasopharynx de stade 3, les données de l'AJCC montrent que le taux de survie à 5 ans est de 81 %. Outre le stade, la charge d'ADN du virus d'Epstein-Barr (ADN du VEB) avant traitement joue également un rôle important dans le pronostic de survie. En combinant le stade et la charge d'ADN du VEB, le taux de survie à 5 ans du cancer du nasopharynx de stade 3 est de 66 % si la charge d'ADN du VEB est faible (inférieure à 4 000 copies/ml) ; et de 54 % si elle est élevée (supérieure ou égale à 4 000 copies/ml). De plus, le pronostic de survie des patients atteints d'un cancer du nasopharynx dépend également de facteurs tels que l'âge, l'état de santé, les pathologies sous-jacentes, la réponse au traitement, etc.
Les patients peuvent éprouver des difficultés à manger et à vivre en raison des effets secondaires post-traitement. Photo : Freepik
Le traitement des patients atteints d'un cancer du nasopharynx de stade 3 repose sur une chimiothérapie et une radiothérapie concomitantes. Dans certains cas, les patients peuvent recevoir une chimiothérapie d'induction (ou chimiothérapie d'induction) ou une chimiothérapie adjuvante après la chimiothérapie et la radiothérapie.
Les patients atteints d'un cancer du nasopharynx de stade 3 éprouvent souvent des difficultés à s'alimenter et à vaquer à leurs activités quotidiennes en raison des symptômes du cancer et des effets secondaires de la chimiothérapie et de la radiothérapie. La prise en charge des patients atteints d'un cancer du nasopharynx à ce stade nécessite une attention particulière aux points suivants :
Le régime alimentaire doit comporter trois éléments principaux : féculents (riz, pain…), protéines (viande, fruits de mer, noix…), lipides (huile de soja, margarine, graines de tournesol…). Les patients doivent consommer beaucoup de fruits et légumes frais pour compléter les fibres, vitamines, minéraux et antioxydants ; limiter les aliments épicés, les boissons gazeuses et l’alcool… Les aliments doivent être cuits de manière à être mous, épais ou liquides pour faciliter la mastication et la déglutition, et répartis en plusieurs repas en petites quantités.
Les patients doivent adopter une hygiène bucco-dentaire conforme aux recommandations du médecin afin de réduire les effets secondaires de la chimiothérapie et de la radiothérapie sur la muqueuse buccale et pharyngée. Une activité physique douce (soins de santé, yoga, marche, natation, etc.) contribue également à améliorer la santé du patient. Les proches doivent encourager, motiver et accompagner le patient tout au long du traitement. En cas de signes ou symptômes inhabituels (douleurs, vomissements, etc.) qui ne peuvent être contrôlés par le traitement, le patient doit consulter rapidement un médecin pour un traitement approprié.
Docteur en médecine Vu Tran Minh Nguyen
Service d'oncologie, hôpital général Tam Anh, Hô-Chi-Minh-Ville
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