Le monde s'inquiète de la promesse d'Israël de riposter contre l'Iran

Netanyahu a réuni lundi son cabinet de guerre pour la deuxième fois en moins de 24 heures pour examiner une réponse à l'attaque sans précédent de l'Iran ce week-end, a déclaré une source gouvernementale .

Le monde s'inquiète de l'attaque israélienne contre l'Iran. Image 1 — Un véhicule militaire près de la frontière entre Israël et Gaza, le 15 avril 2024. Photo : Reuters

Le chef d'état-major de l'armée israélienne, Herzi Halevi, a déclaré que le pays riposterait, sans toutefois fournir de détails. « Le lancement d'autant de missiles balistiques, de missiles de croisière et de drones sur le territoire israélien entraînera une riposte », a-t-il déclaré depuis la base aérienne de Nevatim, dans le sud d'Israël, qui a subi des dégâts lors de l'attaque de samedi soir.

Israël reste en état d’alerte élevé, mais les autorités ont levé certaines mesures d’urgence, notamment l’interdiction de certaines activités scolaires et des restrictions sur les grands rassemblements.

L'Iran a lancé cette attaque en représailles à ce qu'il a qualifié de frappe aérienne israélienne du 1er avril sur son ambassade en Syrie et a déclaré qu'il ne cherchait pas à aggraver davantage le conflit.

Bien que l’attaque n’ait pas fait de victimes ni causé de dégâts majeurs, elle a fait craindre une guerre à grande échelle entre les deux ennemis de longue date du Moyen-Orient et a suscité des inquiétudes quant à la propagation de la violence issue de la guerre de Gaza.

Le président américain Joe Biden a déclaré à M. Netanyahu ce week-end que les États-Unis, qui ont aidé Israël à intercepter la récente frappe aérienne iranienne, ne participeraient pas à la frappe de représailles d'Israël.

« Nous sommes au bord du gouffre et nous devons nous en éloigner. Nous devons freiner et faire marche arrière », a déclaré Josep Borrell, haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère, à la radio espagnole Onda Cero.

Le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron ont également lancé des appels similaires. L'administration américaine et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, ont également appelé à la retenue.

« Nous ne voulons pas de guerre avec l'Iran. Nous ne voulons pas de conflit dans la région », a déclaré lundi John Kirby, porte-parole de la Maison Blanche chargé de la sécurité nationale, lors d'un point de presse, ajoutant qu'Israël déciderait lui-même « s'il y a lieu et comment il y répondra ».

La Russie a également appelé toutes les parties à la retenue. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré : « Une nouvelle escalade n’est dans l’intérêt de personne. »

Cependant, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a déclaré que le G7 travaillait sur un ensemble de mesures coordonnées contre l'Iran. « J'ai parlé à mes collègues dirigeants du G7 et nous sommes unis pour condamner cette attaque », a-t-il déclaré au Parlement britannique.

L'attaque iranienne a poussé au moins une douzaine de compagnies aériennes à annuler ou à dérouter leurs vols. L'autorité européenne de régulation de l'aviation civile a réitéré son conseil aux compagnies aériennes de faire preuve de prudence dans les espaces aériens israélien et iranien.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, a déclaré que Téhéran avait informé les États-Unis que l'attaque contre Israël serait limitée et en état de légitime défense, et que les voisins de la région avaient été prévenus 72 heures à l'avance, bien que les États-Unis aient nié cela.

Hoang Anh (selon Reuters, CNN, AP)

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