La situation mondiale en 2025 devrait rester complexe, imprévisible et contradictoire, avec un mélange d'espoir et d'inquiétude autour de points focaux dans de nombreux domaines. Que se cache-t-il derrière cette apparence multidimensionnelle ?
En 2025, le monde est encore empli d'anxiété mêlée d'espoir. (Source : Getty Images) |
Refroidissement, réchauffement
Les foyers de tension en Ukraine et au Moyen-Orient ne trouvent pas d'issue claire, mais montrent des signes d'apaisement. Le conflit dure depuis longtemps, les belligérants sont tous fatigués ou perdent progressivement l'avantage. La pression internationale s'intensifie, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Les grands pays, notamment les États-Unis, adaptent leurs stratégies face à la nouvelle situation. Parallèlement, ces facteurs influencent fortement la situation.
Une ombre noire plane toujours sur la politique coréenne, avec des mouvements imprévisibles impliquant les forces de l'ordre et une partie de l' armée , attirant de nombreux participants. Le détroit de Taïwan, la mer de Chine méridionale, l'Afrique… présentent encore un potentiel d'instabilité.
Le canal de Panama est en pleine tourmente, et les terres glacées du Groenland risquent de « dégeler » après l'annonce du président Donald Trump. Tout s'achète avec beaucoup d'argent et une forte pression ! « Acheter » le Groenland ne vise pas seulement la ressource cachée, mais aussi une nouvelle forme de propriété territoriale, alliant « soft power » et « hard power », ouvrant la voie au contrôle de l'Arctique.
Il est peu probable que ces nouveaux foyers de tensions dégénèrent en conflits militaires ou en guerres régionales, mais ils risquent de s'intensifier. Ils créent notamment un précédent très dangereux et redessinent la carte politique mondiale !
Fragmentation et liaison, coopération économique
La compétition pour la première place entre les États-Unis et la Chine est inévitable lorsque l'ambition d'une grande puissance n'est pas encore mise en place, ni encadrée par un mécanisme suffisamment puissant. Les sanctions économiques entre les États-Unis et la Chine, l'Occident et la Russie continuent de s'intensifier, tant en quantité qu'en qualité. La fragmentation des chaînes d'approvisionnement et de production mondiales s'accentue.
D'autre part, la coopération et les liens économiques entre les BRICS et leurs partenaires, entre la Chine et l'Afrique, dans l'hémisphère Sud et la sous-région ASEAN, etc., sont dynamiques et efficaces, et constituent des points forts à l'échelle mondiale. Si la fragmentation du monde est principalement due aux ambitions, à la politisation et à l'instrumentalisation économique de certains grands pays, la tendance à la coopération et aux liens régionaux et sous-régionaux est une nécessité incontournable pour le développement, visant à trouver un équilibre et à réduire la dépendance. Ces deux tendances perdurent.
Explosion technologique, opportunités et défis entrelacés
Les nouvelles technologies explosent, notamment l'intelligence artificielle (IA), le numérique, la technologie quantique et les technologies spatiales. Leur intégration est devenue le moteur du développement, générant des avancées sans précédent. Les grandes puissances les possèdent, les transforment en un trésor dominant, renforcent leur protection, se livrent une concurrence acharnée, fragmentent les ressources et les territoires, et accentuent les inégalités face aux avancées scientifiques et technologiques de l'humanité.
L'IA améliore les capacités humaines, mais elle peut aussi aggraver le chômage, rendant un secteur dépendant de la technologie. En particulier, laisser l'IA dominer la prise de décision dans le secteur militaire, sans mécanisme de surveillance, risque d'avoir des conséquences catastrophiques pour les humains.
Des voitures sont coincées dans les eaux de crue alors que la tempête tropicale Helene frappe Boone , en Caroline du Nord, aux États-Unis, le 27 septembre 2024. (Source : Reuters) |
Les catastrophes naturelles aggravent les inégalités
En 2025, la tendance anormale du changement climatique se poursuit, avec des records inédits. Les flux de personnes fuyant les catastrophes naturelles et d'origine humaine sont imprévisibles. Aucun pays ne peut vivre dans une oasis, à l'abri de toutes les catastrophes naturelles. Dans les pays sous-développés, l'impact de ces catastrophes est encore plus grave. Les énergies propres, l'économie verte et l'accord de contribution accrue à la réponse au changement climatique conclu lors de la COP29 ne suffiront pas à combler ce « déficit ».
Plus le défi est grand, plus l'effort mondial pour y faire face doit être déterminé et uni. Cependant, certains pays riches, qui bénéficient de ressources et sont la principale cause des gaz à effet de serre, ont contribué de manière disproportionnée au mécanisme commun, voire se sont retirés unilatéralement. La dispersion et la fragmentation des ressources aggravent encore les graves conséquences des catastrophes naturelles et des inégalités dans notre « maison commune ».
Multipolarité, multilatéralisme et l’espoir d’un nouveau départ
Les changements contradictoires et entrecroisés autour des axes prioritaires dans de nombreux domaines sont des manifestations concrètes des frictions entre unipolarité et multipolarité, unilatéralisme et multilatéralisme. La confrontation géopolitique, la compétition pour le pouvoir, les rôles dominants et les intérêts stratégiques entre les grandes puissances sont à l'origine de toutes ces causes.
Le désaccord entre les intérêts des États-Unis et de leurs alliés européens deviendra encore plus flagrant après le 20 janvier. Un nouveau conflit risque d'éclater entre Washington, Copenhague et Ottawa, où l'unilatéralisme, la puissance, la pression et les intérêts des grandes puissances priment sur le droit international. Pendant ce temps, les alliances et les alliés concernés semblent rester silencieux.
L'ancien ordre mondial est maintenu par certains grands pays, tandis que le nouvel ordre, bien qu'imparfait, constitue une tendance irréversible. Selon l'annonce du 7 janvier de la création du groupe des principales économies émergentes (BRICS), l'Indonésie est devenue le 10e membre. Huit pays partenaires et des dizaines de pays des continents souhaitent également rejoindre les BRICS. Ce changement quantitatif se transforme en une nouvelle qualité.
Le rôle et l'influence du G7 déclinent, et le G20 peine à parvenir à un consensus en raison des divergences entre ses membres. À l'inverse, les BRICS ne cessent de croître et s'imposent de plus en plus comme une nouvelle force capable de participer à l'échiquier politique, économique et commercial mondial. Parallèlement, les voix des pays de l'hémisphère Sud s'unissent et gagnent en poids sur de nombreuses questions internationales.
Le renforcement du bloc de l’hémisphère sud, l’attrait des BRICS ne signifie pas choisir son camp, renverser la domination du dollar américain, mais viser à réduire la dépendance, rechercher l’équité, sur la base des principes de la Charte des Nations Unies et du droit international.
Ce sont là des manifestations éclatantes de la tendance de plus en plus nette à la multipolarité et au multilatéralisme. Contrairement aux lois naturelles, le mouvement social doit passer par les activités humaines. La lutte est complexe, même si elle comporte des rebondissements, mais elle aboutira.
L'année 2025 devrait marquer un nouveau départ en matière de connexion, de coopération et de multipolarisation. Cette conviction s'exprime dans le message du Secrétaire général de l'ONU, Antonyo Guteress, aux dirigeants de nombreux pays du monde, au cœur de changements multidimensionnels et interdépendants.
Source : https://baoquocte.vn/the-gioi-2025-nam-cua-nhung-dich-chuyen-dan-xen-da-chieu-lo-au-va-hy-vong-300743.html
Comment (0)