(CLO) Dans l'après-midi du 12 février, la Thaïlande a accueilli 260 victimes de la traite des êtres humains en provenance du Myanmar dans le cadre d'une vaste opération de répression de la fraude le long de la frontière entre les deux pays.
Les victimes ont été contraintes de travailler dans des centres d'appels frauduleux, une activité illégale qui génère des milliards de dollars par an en Asie du Sud-Est. Selon l'armée thaïlandaise, après vérification, les 260 personnes concernées étaient originaires de 20 pays différents, dont 138 Éthiopiens.
Des étrangers secourus dans des centres d'escroquerie à Myawaddy montent à bord de camions militaires. Photo : Assawin Pinitwong
Les victimes ont été amenées des villes frontalières de KK Park et Shwe Kokko au Myanmar vers la Thaïlande via le poste frontière de Phop Phra dans la province de Tak vers 15 heures. À 16 heures, la force Goltooboh de l'Armée bouddhiste démocratique karen (DKBA) a remis 260 victimes aux forces militaires et de sécurité thaïlandaises.
Ils ont été emmenés au poste de contrôle de la compagnie 346 de la police des frontières (BPP) pour subir une vérification et une assistance dans le cadre du mécanisme national d'orientation (NRM).
Ce rapatriement fait suite à l'enlèvement de l'acteur chinois Wang Xing en Thaïlande le mois dernier, attiré par la promesse d'un travail d'acteur. Après l'avoir retrouvé au Myanmar, la police thaïlandaise l'a secouru et a intensifié la lutte contre la traite des êtres humains.
Le ministère thaïlandais des Affaires étrangères se coordonnera avec les ambassades des autres pays pour finaliser les formalités administratives et organiser le rapatriement dans les meilleurs délais. Le gouvernement thaïlandais a confirmé qu'il n'avait pas pour politique de créer des refuges ou des centres d'accueil pour les victimes, par crainte des risques sécuritaires et du risque de replonger ces dernières dans le cycle de la traite des êtres humains.
La Thaïlande a récemment coupé l'électricité, le pétrole et Internet dans certaines zones du Myanmar où opèrent des centres d'escroquerie, dans le but de faire pression sur le gouvernement du Myanmar pour qu'il prenne des mesures.
Le vice- Premier ministre thaïlandais, Phumtham Wechayachai, a déclaré que le pays ne lèverait pas l'interdiction à moins que le Myanmar ne puisse prouver qu'il avait démantelé des gangs de fraudeurs dans cinq villes frontalières.
Ngoc Anh (selon Nation Thailand, Reuters)
Source : https://www.congluan.vn/thai-lan-tiep-nhan-260-nan-nhan-trong-duong-day-buon-nguoi-lua-dao-truc-tuyen-o-myanmar-post334414.html
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