Au matin du 23 mars (heure du Vietnam), le bilan des victimes de l'attaque contre le centre commercial Crocus City Hall, dans la région de Moscou, en Russie, s'élevait à plus de 60, et 145 personnes avaient été hospitalisées pour des soins d'urgence. La Russie a qualifié cet acte d'« attaque terroriste » et a appelé la communauté internationale à le condamner.
Selon l'agence de presse russe TASS, l'attaque a eu lieu le soir du 22 mars (heure locale), juste avant l'ouverture du concert du célèbre groupe de rock russe Piknik. Un groupe de personnes a pénétré dans la salle de concert et a ouvert le feu sur la foule, tuant une quarantaine de personnes et en blessant environ 145, dont neuf sont dans un état critique.
Les premiers rapports indiquent que les assaillants portaient des vêtements de camouflage. L'incident est classé comme extrêmement complexe. Le bilan pourrait s'alourdir, car de nombreuses victimes restent à identifier, toutes les forces étant concentrées sur les opérations de secours.
La municipalité a annoncé l'annulation de tous les rassemblements publics ce week-end. Les autorités russes ont également ouvert une enquête sur l'incident.
Le lieu de l'attaque peut accueillir 6 000 personnes. Les agences de presse officielles ont rapporté que jusqu'à 70 équipes d'ambulances ont été dépêchées sur place.
Selon TASS, le ministère des Situations d'urgence de la région de Moscou a envoyé deux hélicoptères et 320 pompiers pour éteindre l'incendie.
Sur sa chaîne Telegram, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères , Maria Zakharova, a appelé la communauté internationale à condamner l'attaque. Elle l'a qualifiée de « crime odieux commis sous les yeux de toute l'humanité ».
Dans un communiqué publié à New York, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a condamné l'attaque avec la plus grande fermeté et a présenté ses condoléances aux familles des victimes ainsi qu'au peuple et au gouvernement russes. L'ONU suit la situation de près.
S'adressant aux journalistes, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, a déclaré : « Nos pensées accompagnent les victimes de cette terrible attaque. Les images sont horribles et difficiles à regarder. »
L'Union européenne (UE) et de nombreux pays européens, les gouvernements de l'Argentine, du Brésil et du Chili... ont publié des déclarations condamnant fermement l'attaque terroriste et exprimant leur solidarité avec les familles des victimes, ainsi qu'avec le gouvernement et le peuple russes.
Alors que la Russie n'a pas encore publié d'informations sur les tireurs, selon une source occidentale, sur la page Telegram, une branche de l'autoproclamé État islamique (EI) a affirmé avoir mené l'attaque et des responsables américains ont confirmé cette déclaration peu de temps après.
Après une période de relative inactivité, l'EI cherche à intensifier ses attaques hors d'Afghanistan, selon les responsables américains de la lutte antiterroriste. La plupart de ces complots en Europe ont été déjoués, ce qui conduit les experts à estimer que les capacités du groupe ont été affaiblies.
Le New York Times a cité des responsables américains affirmant que, selon des renseignements recueillis par les États-Unis en mars, l'État islamique du Khorasan, également connu sous le nom d'ISIS-K, une branche de l'EI basée en Afghanistan, prévoyait d'attaquer Moscou. Des membres de l'EI ont été actifs en Russie ces derniers temps.
Colin P. Clarke, analyste antiterroriste au sein du cabinet de conseil en sécurité new-yorkais Soufan Group, a déclaré que l'EI-K s'était concentré sur la Russie ces deux dernières années. Outre leur mise en garde publique du 7 mars contre une possible attaque, les États-Unis ont déclaré avoir informé en privé des responsables russes des renseignements indiquant l'imminence d'une attaque.
KHANH HUNG
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