Le porte-avions Queen Elizabeth a été contraint d'abandonner sa mission lors du plus grand exercice de l'OTAN depuis 35 ans en raison d'un problème avec son arbre d'hélice avant de quitter le port.
« Une inspection de routine avant le départ a révélé un problème au niveau de l'accouplement de l'arbre d'hélice tribord du HMS Queen Elizabeth. Le navire ne pourra pas quitter le port le 4 février. Le porte-avions HMS Prince of Wales prendra sa place et quittera le port dès que possible pour participer à l'exercice Steadfast Defender », a déclaré aujourd'hui le chef d'état-major de la Marine, Andrew Burns.
Le ministère britannique de la Défense a confirmé le même jour que l'incident était un incident isolé, sans rapport avec la panne d'hélice qui a forcé le porte-avions HMS Prince of Wales à annuler sa mission aux États-Unis et à attendre le retour d'un remorqueur au port pour des réparations il y a 18 mois.
« L'arbre d'hélice du HMS Queen Elizabeth est trop grand pour être fabriqué d'un seul tenant. Le fabricant a dû créer trois sections d'arbre distinctes, puis les assembler à l'aide de joints. C'est là que le problème est apparu », a déclaré un porte-parole du ministère britannique de la Défense.
Le HMS Queen Elizabeth est arrivé à Portsmouth début janvier. Photo : PA
En plus de manquer un exercice de l'OTAN, les experts ont averti que la panne d'hélice du HMS Queen Elizabeth pourrait empêcher la marine britannique de déployer des porte-avions dans la mer Rouge pour contrer la menace des forces houthies au Yémen.
Les porte-avions de classe Queen Elizabeth, le HMS Queen Elizabeth et le HMS Prince of Wales, sont les plus grands navires de guerre de l'histoire navale britannique et ont coûté plus de 4 milliards de dollars chacun. Cependant, ces deux navires ont connu de nombreux problèmes techniques, tels que des ruptures de conduites d'eau et de lances à incendie, les obligeant à rester longtemps au port pour réparations.
L'exercice Steadfast Defender 2024 débutera le 24 janvier et se poursuivra jusqu'à fin mai. Il impliquera des unités des 31 États membres de l'OTAN et de la Suède, pays candidat à l'adhésion. Il couvrira un éventail d'opérations s'étendant de l'Amérique du Nord au flanc est de l'OTAN, près de la frontière avec la Russie.
Environ 90 000 soldats, 50 navires de guerre, 80 avions militaires et plus de 1 100 véhicules de combat participeront à l'événement. Selon le plan initial, le HMS Queen Elizabeth dirigera un groupe d'attaque composé de huit navires de guerre britanniques, américains, espagnols et danois.
Cet exercice, le plus important de l'OTAN depuis 1988, intervient alors que l'alliance se regroupe dans le contexte du conflit entre la Russie et l'Ukraine. L'OTAN a déployé des milliers de soldats sur son flanc oriental et élaboré ses plans les plus ambitieux pour contrer la Russie depuis l'effondrement de l'Union soviétique.
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