L'information a été donnée lors de l'atelier de synthèse du projet « Réduire les risques sanitaires liés au commerce d'espèces sauvages au Vietnam », organisé par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural (par l'intermédiaire du Secrétariat du Partenariat One Health) en collaboration avec l'Agence allemande de coopération internationale (GIZ) le 19 décembre, à Hanoi.
Selon l'Autorité de gestion CITES du Vietnam, le pays compte actuellement plus de 8 000 fermes d'élevage d'animaux sauvages, totalisant au moins 2,5 millions d'individus, représentant 300 espèces différentes. Malgré la pandémie de COVID-19 et la détection de six coronavirus connus chez des animaux sauvages en captivité au Vietnam, l'élevage d'animaux sauvages reste répandu, sans normes techniques spécifiques ni procédures de surveillance sanitaire. Parallèlement, le braconnage et la consommation illégaux d'espèces sauvages présentant un risque élevé de propagation de maladies se poursuivent dans tout le pays.
De juin 2021 à décembre 2023, l'Agence allemande de coopération internationale (GIZ) et le Secrétariat du Partenariat Vietnam One Health ont mis en œuvre le projet « Réduire les risques sanitaires liés au commerce d'espèces sauvages ». Grâce à des recherches pratiques et à une analyse des politiques, le projet a proposé des mesures visant à renforcer la gestion des activités d'élevage commercial d'espèces sauvages afin de minimiser les risques et de prévenir l'apparition et la propagation de maladies des animaux sauvages à l'homme.
Selon M. Oemar Idoe, responsable des projets Environnement, Climat et Agriculture de la GIZ Vietnam, le personnel en contact direct avec des animaux sauvages risquant de contracter des zoonoses, comme le personnel des fermes d'élevage et les agences qui les inspectent, est le plus exposé. Leur fournir une information complète sur les risques et les mesures d'autoprotection contribuera à prévenir la propagation de la maladie au sein de la communauté.
Les recherches montrent que, bien que le Vietnam dispose d'un système juridique relativement complet régissant la gestion de l'élevage commercial d'animaux sauvages, l'application de ces lois et la coopération entre les organismes compétents doivent être renforcées. De plus, des directives plus détaillées sont nécessaires pour la mise en œuvre des réglementations légales. Les mesures de biosécurité (par exemple, le port de vêtements de protection, l'isolement des nouveaux individus, la désinfection des cages, etc.) et le bien-être animal doivent également être régulièrement contrôlés et surveillés.
En réalité, de nombreuses exploitations agricoles ne sont pas réglementées et ne disposent pas de système de marquage et de suivi du bétail, ce qui entraîne le risque d'introduire des animaux sauvages dans les exploitations pour légitimer leur provenance et les consommer sur le marché noir. Enfin, il est nécessaire de sensibiliser les propriétaires d'exploitations d'animaux sauvages et les parties prenantes aux risques sanitaires liés à la transmission zoonotique.
Selon les directives internationales, les mesures de biosécurité peuvent être divisées en 7 groupes : gestion de l’exploitation ; gestion des déchets ; gestion des aliments ; vétérinaire ; gestion des animaux, transport ; sécurité et compétence du personnel de l’exploitation.
Lors de l'atelier, des représentants du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, du ministère de la Santé , du ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement, des experts internationaux représentant les vétérinaires et les gardes forestiers de 19 provinces et villes ont discuté des défis et des besoins de soutien pour prévenir la propagation des maladies zoonotiques dans les activités d'élevage d'animaux sauvages locaux ; soutenir les mesures de biosécurité dans les activités d'élevage d'animaux sauvages et renforcer le suivi de la mise en œuvre dans les temps à venir.
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