En travaillant ensemble et en respectant la loi, en résolvant les différends de manière pacifique et en agissant de manière transparente et équitable, nous pouvons parvenir à la paix en mer de Chine méridionale.
La situation en mer de Chine méridionale a récemment connu des développements complexes, les tensions entre la Chine et les Philippines s'étant intensifiées. (Source : Euro Asia Review) |
Dans une analyse récente publiée dans Euro Asia Review, le diplomate indonésien chevronné Simon Hutagalung, titulaire d'un master en sciences politiques comparées de l'Université de New York (États-Unis), s'est concentré sur l'analyse des solutions potentielles au conflit en mer de Chine méridionale. Simon Hutagalung a mis l'accent sur les négociations pacifiques dans l'esprit du droit international, l'ouverture des canaux de communication et les mesures de confiance, la coopération en matière d'exploitation des ressources, le respect de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 (CNUDM) et la participation de médiateurs. Le journal TheWorld & Vietnam a traduit cette analyse.
Négociations pacifiques dans l'esprit de la CNUDM
Le droit international, et plus particulièrement la CNUDM, offre un cadre solide pour la résolution des différends maritimes. Établie en 1982, la CNUDM définit clairement les droits et les responsabilités des nations sur les océans. Elle promeut l'utilisation pacifique des ressources marines et la résolution équitable des conflits.
L’article 279 de la CNUDM de 1982 stipule clairement que les différends doivent être résolus par des moyens pacifiques, en encourageant un ordre maritime international coopératif.
Les conflits en mer de Chine méridionale peuvent faire appel aux mécanismes de résolution des différends décrits dans la CNUDM, tels que l’arbitrage et la justice internationale.
L’affaire d’arbitrage intentée en 2013 par les Philippines contre la Chine devant la Cour permanente d’arbitrage (CPA) de La Haye en est un parfait exemple et est considérée comme un précédent.
La décision de 2016 a invalidé la vaste revendication de la Chine concernant la « ligne en neuf traits », renforçant ainsi les principes énoncés dans la CNUDM (CPA, 2016).
Malgré le rejet de la décision par la Chine, la décision de la CPA souligne l’importance d’un cadre juridique dans la résolution des différends.
Il est clair que s’engager dans des négociations fondées sur l’esprit de la CNUDM peut renforcer la légitimité et l’acceptabilité de tout accord conclu.
Communication ouverte et renforcement de la confiance
Une résolution efficace des conflits nécessite une communication transparente et ouverte ainsi que des mesures de confiance entre les États demandeurs en mer de Chine méridionale.
Le dialogue peut contribuer à réduire les malentendus et à promouvoir la confiance et la coopération. La diplomatie dite « track 2 », impliquant des organisations non gouvernementales et des experts, peut compléter les négociations formelles en offrant des canaux de dialogue informels.
Les mesures de confiance pourraient inclure la mise en place de lignes directes pour une communication immédiate en cas d’incident, la conduite d’exercices navals conjoints et le partage d’informations sur les activités militaires.
Le Forum régional de l’ASEAN (ARF) et les négociations en cours sur le Code de conduite en mer de Chine méridionale (COC) entre la Chine et l’ASEAN servent de plateformes qui peuvent faciliter des contacts ouverts et de confiance.
L’ARF encourage le dialogue et la coopération en matière de sécurité, tandis que le COC vise à prévenir les conflits en mer de Chine méridionale en établissant des règles et des réglementations mutuellement convenues.
Une séance de travail au tribunal de la Cour suprême. (Source : Cour suprême) |
Le développement conjoint des ressources pourrait également être encouragé. Il est clair que les conflits en mer de Chine orientale découlent en partie de l'abondance des ressources de la région, telles que les ressources halieutiques et les hydrocarbures.
Le développement conjoint des ressources marines et la transformation efficace de la concurrence en coopération constituent également des solutions aux conflits et aux différends potentiels.
Les accords de développement conjoint (ADC) permettent aux États demandeurs de la mer de Chine méridionale d’exploiter conjointement les ressources et de partager les bénéfices, mettant temporairement de côté les conflits de souveraineté.
Un cadre juridique clair, des mécanismes équitables de partage des bénéfices et des procédures efficaces de règlement des différends sont essentiels au succès des accords de développement conjoint. De plus, la création d'accords de développement conjoint multilatéraux sous supervision internationale garantira transparence et équité.
Il est toutefois plus important de respecter les mécanismes de règlement pacifique des différends prévus par la CNUDM. Cette dernière prévoit divers mécanismes, tels que la négociation, la conciliation et l'arbitrage, pour résoudre pacifiquement les conflits.
Le respect de ces mécanismes est essentiel pour parvenir à une résolution durable des conflits. La décision de la Cour permanente d'arbitrage (CPA) dans l'affaire opposant les Philippines à la Chine souligne l'importance du respect des décisions judiciaires internationales.
Le rôle de la médiation
La médiation est non contraignante, mais constructive pour le dialogue. Des tiers neutres contribuent au processus en facilitant les négociations et en proposant des solutions.
En outre, bien que non juridiquement contraignante, la conciliation peut aboutir à des accords formels. La Cour internationale de Justice (CIJ) et le Tribunal international du droit de la mer (TIDM) sont des instances judiciaires au sens de la CNUDM.
L'intervention d'un médiateur est importante, car elle facilite le dialogue et garantit l'équité des négociations. Des acteurs internationaux réputés peuvent également renforcer la légitimité et l'acceptabilité des solutions proposées. Les médiateurs peuvent être des États, des organisations internationales ou des particuliers experts en résolution de conflits et en droit maritime.
Les Nations Unies, par l'intermédiaire d'organismes tels que le Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix (DPPA), peuvent contribuer à la médiation. Les organisations régionales comme l'ASEAN et le Sommet de l'Asie de l'Est (EAS) peuvent également contribuer au processus.
En outre, des personnalités expérimentées, notamment d’anciens chefs d’État ou diplomates, peuvent servir de médiateurs crédibles.
En bref, la résolution des conflits en mer de Chine orientale nécessite des solutions pratiques telles que le développement conjoint des ressources et le respect des mécanismes de résolution pacifique prévus par la CNUDM.
Un dialogue efficace et des mesures de confiance peuvent favoriser la confiance entre les pays, transformant potentiellement la concurrence en coopération lors du développement des ressources partagées.
En outre, l'intervention de médiateurs neutres (tiers) est nécessaire pour faciliter le dialogue et garantir l'équité. En travaillant ensemble et en respectant le droit, en résolvant les différends pacifiquement et en adoptant une attitude transparente et équitable, nous pouvons parvenir à la paix en mer de Chine méridionale.
Source : https://baoquocte.vn/nha-ngoai-giao-ky-cuu-indonesia-phan-tich-chia-khoa-cho-cang-thang-o-bien-dong-277016.html
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