À l'âge de 93 ans, M. Kwon No-gab a assisté à son premier cours en tant que doctorant en littérature anglaise, atteignant ainsi l'objectif de terminer sa thèse avant d'avoir 95 ans.
Le record actuel du Coréen le plus âgé à obtenir un doctorat est détenu par Lee Sang-suk, qui a obtenu son diplôme à l'âge de 92 ans en 2023. Kwon No-gab devrait dépasser ce record dans les deux prochaines années.
Avec sa thèse sur le défunt président sud-coréen Kim Dae-jung, M. Kwon No-gab espère que ses recherches doctorales pourront contribuer à diffuser des réflexions et des leçons précieuses tirées de la vie de cet homme politique lauréat du prix Nobel de la paix .
La passion d'apprendre à un âge avancé
Cheveux soigneusement peignés en arrière et costume sur mesure, M. Kwon impressionne par ses discours persuasifs. Il est président de la Fondation Kim Dae-jung et conseiller du Parti démocratique de Corée (opposition). Lorsqu'on lui demande depuis combien de temps il est à la retraite, il répond avec humour : « À la retraite ? Non, je n'ai jamais pris ma retraite. Mes journées sont aussi chargées que d'habitude. »
« Je fais de l'exercice trois fois par semaine et je vais à l'école deux fois par semaine. Je me lève à 7 h 30 et me couche à minuit. Je suis l'actualité », explique M. Kwon.
Kwon No-gab souhaite terminer sa thèse de doctorat avant ses 95 ans, dans deux ans. (Photo : The Korea Herald/Asia News Network)
À l’Université Hankuk des études étrangères de Séoul, il a étudié avec de jeunes étudiants du même âge que ses petits-enfants, et beaucoup d’autres encore plus jeunes.
« Étudier, c'est amusant », disait-il, tout en admettant que cela impliquait beaucoup de lecture. Il buvait du café et veillait tard pour réviser.
L'anglais est une passion de longue date pour lui, même si son parcours ne lui a jamais permis de l'exercer pleinement comme il l'aurait souhaité. C'est peut-être ce qui l'a poussé à revenir à l'anglais dans sa vieillesse.
En 2013, à l'âge de 83 ans, il a obtenu une maîtrise en littérature anglaise de la même école et avait auparavant poursuivi un doctorat de courte durée à l'Université Dongguk, où il avait obtenu son diplôme de premier cycle il y a plus d'un demi-siècle.
Du boxeur à l'homme politique et le parcours de la poursuite de l'anglais
Selon le Korea Herald, enfant, M. Kwon rêvait de devenir champion de boxe. Il s'entraînait assidûment, sacrifiant ses résultats scolaires pour se concentrer sur sa place aux Jeux olympiques d'été de 1948 à Londres (Angleterre). Bien qu'il ait remporté les qualifications provinciales lors de la sélection nationale, il n'a finalement pas réussi à intégrer l'équipe olympique.
Outre sa passion pour le sport , l’anglais occupe également une place particulière dans son cœur.
« Au début, je l'ai appris par curiosité, mais j'ai ensuite réalisé que l'anglais deviendrait une langue internationale. Que je travaille dans les affaires ou dans tout autre domaine de la société, j'ai besoin d'apprendre l'anglais. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à m'intéresser à cette langue », a-t-il partagé.
Il s'est ensuite tenu au courant de l'actualité internationale grâce aux médias anglophones. Ses compétences linguistiques lui ont ouvert de nombreuses perspectives durant sa jeunesse. Il a travaillé comme interprète sur une base militaire, puis a enseigné l'anglais dans un lycée de Mokpo, dans la province du Jeolla du Sud.
Lorsque la vague de boxe a déferlé sur la Corée, il s'est tourné vers les affaires. « Étant l'un des rares du secteur à maîtriser l'anglais, je voulais devenir organisateur d'événements de boxe », se souvient-il.
Mais sa vie a pris une tournure différente lorsqu'il a rencontré le défunt président Kim Dae-jung et a commencé sa carrière politique.
M. Kwon prévoit désormais de traduire les œuvres du défunt président Kim en anglais tout en préparant sa thèse, afin de contribuer à populariser les pensées et les réalisations de l'homme politique à l'échelle mondiale.
À 93 ans, M. Kwon continue d'étudier et de travailler. Il espère que ses recherches contribueront à transmettre l'héritage du défunt président Kim Dae-jung et sa passion pour l'apprentissage aux générations futures.
Source : https://vtcnews.vn/nguoi-dan-ong-hoc-tien-si-o-tuoi-93-ar929700.html
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