Al Hilal a de grandes ambitions pour la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025. |
Lorsque la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2025™ a débuté aux États-Unis, beaucoup pensaient qu'il s'agirait d'une version améliorée des tournées estivales où les clubs européens alignent des équipes de réserve pour maintenir la forme, récolter les droits d'auteur et promouvoir leur image. Mais tout le monde n'est pas là pour l'argent.
Une équipe du Moyen-Orient, dotée d'un solide bagage financier, portant des ambitions au-delà des contrôles - c'est Al Hilal.
Grande ambition
Après la victoire contre Pachuca pour s'assurer une place en huitièmes de finale, l'entraîneur Simone Inzaghi a déclaré sans détour : « Nous ne sommes pas venus ici pour jouer. L'objectif est de figurer parmi les meilleures équipes du monde . » Une déclaration à la fois arrogante et profonde, surtout lorsque le porte-parole était Inzaghi lui-même, qui il y a quelques semaines avait mené l'Inter Milan en finale de la Ligue des champions.
Aucune équipe hors d'Europe ne s'est peut-être jamais fixée d'aussi grandes ambitions qu'Al Hilal. Mais leur confiance n'est pas arrogante.
Al Hilal dispose d'argent – beaucoup d'argent – grâce au soutien du Fonds d'investissement public saoudien (FIP). Mais surtout, il dispose d'une stratégie, d'une base solide et d'un personnel solide, et se forge progressivement l'image d'un « géant émergent » sur la scène mondiale du football.
Al Hilal est actuellement dirigé par Simone Inzaghi. |
La signature de Simone Inzaghi, quatre jours seulement après la défaite de l'Inter face au PSG, était une véritable démonstration de force. Il ne s'agissait pas d'un accord de retraite, ni d'une aventure de retraite.
Inzaghi était encore au sommet de sa forme, pressenti pour jouer à Manchester United et Barcelone. Mais il a choisi Al Hilal – une destination qui semblait étrange, mais qui ressemblait à un « super projet ».
Sous la direction d'Inzaghi, Al Hilal a tenu le Real Madrid en échec 1-1 en phase de groupes et a conservé sa cage inviolée face au FC Salzbourg. Ils ont terminé le groupe avec cinq points, n'encaissant qu'un seul but – un bilan qui rivalise avec celui de n'importe quelle équipe forte. Et surtout, Al Hilal a fait preuve d'une maturité tactique, d'une puissance défensive et d'un esprit de compétition redoutable, digne des géants européens.
Stratégie d'investissement méthodique
Mais pour comprendre Al Hilal aujourd'hui, il faut s'intéresser au profond processus de restructuration du football saoudien. Après l'arrivée de Cristiano Ronaldo à Al Nassr en 2023, le football saoudien est entré dans une période d'explosion.
Al Hilal a immédiatement réagi en recrutant Neymar, un joueur emblématique du PSG, pour 90 millions d'euros. Bien que sa blessure ait limité Neymar à seulement sept matchs, ce transfert a néanmoins propulsé Al Hilal sur la scène médiatique mondiale.
L'équipe d'Al Hilal est composée de grands noms. |
Ils ne se contentent pas d'acheter des stars, mais recrutent également des profils stratégiques. Esteve Calzada, ancien directeur commercial du City Football Group, qui a contribué à faire de Manchester City une marque mondiale, est devenu PDG d'Al Hilal début 2024. Aux côtés de Cancelo, Rúben Neves, Milinkovic-Savic, Koulibaly, Mitrovic… Calzada est le joueur idéal pour les ambitions d'expansion de cette équipe.
« Ce n'est pas une campagne marketing. C'est du vrai football, une vraie compétition. Et nous voulons aller le plus loin possible », a affirmé Calzada. Le prochain match contre Manchester City en huitièmes de finale est donc symbolique : non seulement c'est un match important, mais c'est aussi une confrontation entre deux modèles mondiaux du football – l'un établi, l'autre émergent.
Sans Bruno Fernandes ni Victor Osimhen – les deux stars convoitées lors du mercato exceptionnel – Al Hilal a fait preuve de constance et d'efficacité. En Arabie saoudite, c'est non seulement le club le plus titré de l'histoire, mais aussi un symbole national.
Même les supporters d'équipes rivales comme Al Nassr ou Al Ittihad ont temporairement mis de côté leur haine pour encourager Al Hilal sur la scène internationale. Une image rare, qui témoigne du rôle de cette équipe phare.
Mais tout n'a pas toujours été simple. Après avoir perdu la SPL et atteint les demi-finales de la Ligue des champions de l'AFC, Jorge Jesus a été limogé. Finir deuxième était perçu comme un échec – et c'est la pression qu'Inzaghi a ressentie.
« On appelle Al Hilal le Real Madrid d'Arabie saoudite », a déclaré Calzada. « Et comme pour le Real, la deuxième place est insatisfaisante. »
Al Hilal d'aujourd'hui n'est plus un « enfant de riche cherchant à imiter ». Il a un système, des fondations et une direction. La solidité financière n'est qu'une condition nécessaire. La capacité d'organisation, la stratégie de développement et la vision globale sont des conditions suffisantes, ce que Calzada, Inzaghi et les stars internationales prennent progressivement conscience.
Un match contre Manchester City est un test majeur, mais aussi une formidable occasion pour Al Hilal de prouver qu'il n'est pas inférieur. Et s'il y parvient, une « nouvelle puissance » du football mondial est véritablement en train de se former – non pas en Europe, mais dans le désert saoudien. Un basculement du pouvoir s'amorce. Et Al Hilal, clairement, n'est pas seulement un invité. Il veut être l'hôte.
Source : https://znews.vn/ngao-nghe-al-hilal-post1564732.html
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