De nombreux restaurants et hôtels ont vu leurs réservations annulées par leurs clients en raison des craintes de manifestations violentes à travers la France.
« Nos hôtels membres ont subi une vague d'annulations dans les zones touchées par des affrontements et des actes de vandalisme », a déclaré Thierry Marx, président de l'Association des employeurs de l'hôtellerie-restauration. La France est confrontée à de violentes manifestations après la mort de Nahel, 17 ans, abattu par la police en banlieue parisienne le soir du 27 juin.
Le chef Thierry Marx reçoit quotidiennement des avertissements de la part de professionnels du secteur qui subissent « attaques, pillages et destructions d'entreprises ». Parmi eux figurent des restaurateurs et des cafés.
Un serveur nettoie le restaurant après les émeutes du 30 juin à Paris. Photo : AFP
« Nos entreprises sont essentiellement des lieux d'accueil, parfois des refuges, d'aide en cas d'urgence. Elles ne méritent pas de subir les conséquences de leur colère pour quelque chose dont elles ne sont pas responsables. Nous condamnons ces actes », a déclaré Marx.
Marx veut que les autorités fassent « tout » pour assurer la sécurité des travailleurs de l'hôtellerie et de la restauration en France, première destination touristique mondiale .
La Fédération Française du Commerce (FCD) a appelé la police à renforcer la sécurité autour des magasins. Jacques Creyssel, PDG de la FCD, a déclaré que les émeutes avaient donné lieu à de « véritables pillages » : « plus de 100 grands magasins alimentaires et non alimentaires ont été vandalisés, pillés et même incendiés ». Les magasins non alimentaires sont ceux qui vendent des produits non comestibles, tels que des produits d'entretien et du papier toilette.
Creyssel a qualifié ces actions de « extrêmement graves et coûteuses » et a déclaré avoir demandé aux ministres de l'Economie , de l'Intérieur et du Commerce de prendre des mesures.
La Chambre de commerce de Paris Ile-de-France a indiqué se mobiliser pour apporter le soutien technique nécessaire et les indemnisations d'assurance aux commerçants et dirigeants des entreprises touchées.
Le groupe français indépendant d'hôtellerie et de restauration (GHR) s'est plaint que « les médias nationaux commencent à montrer des images de Paris en flammes et en sang qui ne correspondent pas à la réalité ». Son PDG, Franck Trouet, a déclaré que les touristes asiatiques, particulièrement préoccupés par leur sécurité, pourraient ne pas hésiter à reporter ou annuler leurs voyages face à cette tension.
Didier Arino, PDG de Protourisme, cabinet de conseil en tourisme, a comparé les violences actuelles à « une campagne de publicité négative qui coûte des dizaines de millions d'euros » à la France.
"Cette situation pourrait continuer à affecter l'organisation des Jeux olympiques, d'autant plus que la plupart des épreuves se dérouleront en Seine-Saint-Denis", un quartier défavorisé au nord de Paris, a déclaré Jean-François.
Anh Minh (Selon l'AFP )
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