La Russie envahit à 10 km de profondeur, Pokrovsk risque d'être encerclé

L'Ukraine a été contrainte de déployer des forces d'élite pour bloquer l'avancée russe à Donetsk, tandis que Pokrovsk risquait d'être encerclée.

Quelques jours avant une rencontre prévue entre le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine pour discuter d'un plan de paix , la guerre en Ukraine a soudainement basculé. À l'est, la Russie a lancé une puissante attaque, réalisant la plus grande percée depuis un an, obligeant Kiev à mobiliser en toute hâte ses unités d'élite les plus importantes dans le fief de Donetsk.

« La situation reste complexe et dynamique », a déclaré le lieutenant-colonel Azov, du 1er corps de la Garde nationale ukrainienne, arrivé en renfort dans la zone. Il a précisé que les unités avaient pris de nombreuses mesures pour stopper l'avancée de l'ennemi, malgré les lourdes pertes en hommes et en matériel que la Russie a dû subir pour ouvrir la voie.

Au cours des trois derniers jours, les forces russes ont progressé d'environ 10 kilomètres dans certaines directions, marquant un niveau d'incursion rarement observé depuis la mi-2024. Le président Volodymyr Zelensky a publiquement minimisé l'ampleur de l'offensive, soulignant que de nombreux soldats russes étaient mal équipés et avaient été tués ou capturés. Mais certains observateurs et soldats ukrainiens sont plus pessimistes.

Selon l'état-major ukrainien, la Russie a concentré plus de 110 000 soldats dans la direction Dobropillia-Pokrovsk. Le porte-parole Andriy Kovalov a affirmé que les forces de défense freinent efficacement cette avancée, mais que le risque persiste si l'ennemi parvient à exploiter cette brèche tactique.

Le journaliste du Wall Street Journal, Yaroslav Trofimov, a mis en garde contre la possibilité que les forces russes coupent la route stratégique Dobropillia-Kramatorsk, menaçant ainsi d'isoler une grande partie des forces ukrainiennes. L'ancienne porte-parole, Iuliia Mendel, a également déclaré que le risque d'isolement de Sloviansk et Kramatorsk était « très sérieux ».

Selon des sources du groupe d'analyse du renseignement DeepState, la Russie s'est emparée des colonies de Kucheriv Yar et Zolotyi Kolodiaz et rassemble des forces en vue d'une nouvelle offensive. L'objectif potentiel est de pénétrer plus profondément dans la zone et d'établir une position forte pour étendre le corridor de contrôle.

Le lieutenant-colonel Bohdan Krotevych, ancien chef d'état-major d'Azov, a envoyé un message public au président Zelensky décrivant la situation sur la ligne Pokrovsk-Kostiantynivka comme un « chaos complet ». Il a averti que Pokrovsk et Myrnohrad étaient pratiquement encerclés, tandis que Kostiantynivka était partiellement encerclée.

Sur le blog militaire Tatarigami, la situation actuelle est comparée à l'attaque de mai 2024, lorsque la Russie avait également avancé de 10 km, mais avait été stoppée. Cependant, cette fois, on ignore si l'Ukraine dispose de suffisamment de forces pour arrêter plus de 100 000 soldats russes en direction de Pokrovsk.

De plus, l'analyste Michael Kofman de la Fondation Carnegie a déclaré que l'avantage humain écrasant est le facteur clé de la progression de la Russie. Selon lui, Moscou utilise de petites unités d'infanterie combinées à l'avantage des drones pour pénétrer les défenses ukrainiennes surchargées, au lieu de s'appuyer sur des véhicules blindés.

Kofman soutient que l'Ukraine a tenté de compenser son manque de troupes terrestres par des drones, ce qui a été utile à court terme, mais ne suffit pas à stabiliser le front à long terme. Le manque de réserves et la capacité à organiser une opération défensive coordonnée créent les conditions d'une progression progressive, mais difficilement réversible.

Cette situation tendue survient alors que les deux parties cherchent à accroître leur influence avant le sommet Trump-Poutine en Alaska. Le président américain a laissé entendre qu'un accord de paix pourrait exiger de l'Ukraine qu'elle cède des territoires, ce que Kiev a fermement rejeté. « Nous ne quitterons pas le Donbass », a déclaré Zelensky. « Si nous perdons le Donbass, ce sera le tremplin d'une nouvelle offensive russe. »

Pokrovsk, principal bastion logistique de l'Ukraine, a été l'objet de tentatives répétées de la part de la Russie depuis plus d'un an, sans succès. Cette dernière offensive, dont l'issue reste incertaine, a clairement conféré à la Russie un avantage stratégique à un moment crucial de l'échiquier diplomatique et militaire.

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https://www.twz.com/news-features/russia-punches-through-ukrainian-lines-in-deepest-advance-in-a-year

Source : https://khoahocdoisong.vn/nga-tran-sau-10-km-nguy-co-pokrovsk-bi-siet-vong-vay-post2149045637.html