Le site d'information Kyiv Independent a cité le 31 mai le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, Stéphane Dujarric, condamnant toutes les attaques contre des civils et des structures civiles. Cette déclaration fait suite à l'accusation du ministère russe de la Défense selon laquelle l'armée ukrainienne aurait utilisé huit drones pour attaquer Moscou au petit matin du 30 mai.
« Bien sûr, nous condamnons toute attaque contre des civils et des biens civils, où qu'ils soient. Mais je pense qu'il est important de souligner qu'il n'y a aucune comparaison possible entre les récentes attaques à Moscou et les bombardements massifs que nous continuons d'observer dans les villes ukrainiennes », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Des experts inspectent un immeuble d'appartements de Moscou endommagé lors de l'attaque du 30 mai.
Les accusations de la Russie
La Russie a déclaré avoir abattu cinq drones et en avoir fait dévier trois autres lors d'une attaque qui a fait deux blessés. Le même matin, la Russie a lancé sa 17e attaque de drone sur Kiev ce mois-ci, tuant une personne et en blessant 13 autres, selon des responsables ukrainiens.
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Le 31 mai, RT citait l'ambassadeur de Russie aux États-Unis, Anatoli Antonov, déclarant que les déclarations de Washington après l'attaque de drones contre Moscou « ressemblaient à un encouragement pour les Ukrainiens ». Il a critiqué : « Personne ne croit aux slogans américains qui s'opposent aux attaques ukrainiennes sur le territoire russe. » Selon le diplomate , l'objectif de l'attaque de drones était de « semer la peur parmi les Russes » et d'entamer la confiance dans le gouvernement.
Plus tôt, le président russe Vladimir Poutine a critiqué l'attaque comme un acte de terrorisme, tandis que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a critiqué les affirmations occidentales selon lesquelles les armes envoyées en Ukraine n'avaient pas été utilisées pour attaquer le territoire russe comme étant « un mensonge », selon TASS.
Dans une action visant l'Ukraine, le ministère russe de la Défense a déclaré que son armée avait mené un raid contre des « centres de décision impliqués dans la préparation d'attentats terroristes », ajoutant que « l'activité terroriste a été menée sous la direction directe d'agences de renseignement occidentales non identifiées ». Selon RT, le président Poutine a déclaré que la Russie avait attaqué le siège de la Direction du renseignement de la défense ukrainienne. Kiev n'a pas commenté cette information.
Le président Poutine affirme que l'Ukraine a lancé une attaque de drones contre Moscou parce que la Russie a attaqué le quartier général des services de renseignement de la défense de Kiev.
Le ministère russe de l'Intérieur vient de lancer un avis de recherche contre le commandant en chef de l'Ukraine, Valeriy Zaluzhnyi, et le commandant de l'armée, Oleksandr Syrskyi. La vice-ministre ukrainienne de la Défense, Hanna Maliar, a qualifié ces arrestations de tentatives vaines de Moscou d'exercer une pression psychologique.
Les États-Unis et l'Ukraine rejettent
Selon Reuters, Mykhailo Podolyak, conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a affirmé que Kiev n'était « pas directement impliquée » dans l'attaque de drones contre Moscou. Côté américain, un porte-parole du Conseil de sécurité nationale a déclaré sur CNN : « D'une manière générale, nous ne soutenons pas les attaques en Russie. » Un porte-parole du département d'État américain a également confirmé ce point de vue.
La France veut que l'Europe « se réveille stratégiquement »
Le Guardian a rapporté le 31 mai que le président français Emmanuel Macron souhaite promouvoir la diplomatie et rassurer les pays d'Europe centrale et orientale sur la compréhension par Paris de l'évolution constante de la situation sécuritaire dans la région après le déclenchement de la guerre en Ukraine. Le dirigeant souhaite appeler à un « réveil stratégique » et souligner les actions menées par la France pour protéger le flanc oriental de l'OTAN, notamment l'envoi de 1 250 soldats en Roumanie et de 300 soldats en Estonie, ainsi que l'ouverture de la voie à la fourniture de chars de combat à l'Ukraine. Il devrait promettre la victoire de Kiev et refuser un « conflit gelé » en Ukraine. Par ailleurs, le président Macron estime que l'Europe doit redoubler d'efforts pour soutenir sa capacité de production de munitions et renforcer ses partenariats de défense.
« Nous nous sommes attachés à fournir l'équipement et la formation nécessaires pour que l'Ukraine puisse recouvrer sa souveraineté territoriale », a déclaré le porte-parole. Le gouvernement américain a déclaré recueillir des informations pertinentes, et la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a déclaré sèchement : « Nous ne soutenons pas les attaques en Russie. »
Pourquoi la contre-offensive ukrainienne n’a-t-elle pas encore commencé ?
Dans le même temps, le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, a déclaré que l'Ukraine « a le droit légitime de se défendre à l'intérieur de ses frontières, mais a également le droit de déplacer des forces loin de la frontière afin de détruire la capacité de la Russie à y déployer des forces. » En réponse à cette déclaration, selon Reuters, le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a déclaré que tout responsable britannique encourageant les combats en Ukraine pourrait être considéré comme une cible militaire légitime.
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