En vertu de l'accord, les banques ne seront pas autorisées à accéder aux transactions quotidiennes en dollars de la Banque centrale d'Irak, principale source de devises dans ce pays dépendant des importations et au centre de la répression américaine contre la contrebande de devises dans la région.
Le siège de la Banque centrale d'Irak à Bagdad. Photo : Reuters
Prévention du blanchiment d'argent et du financement des militants
En tant qu’allié rare des États-Unis et de l’Iran, avec plus de 100 milliards de dollars de réserves détenues aux États-Unis, l’Irak dépend fortement de Washington pour garantir que son accès au pétrole et aux revenus financiers ne soit pas bloqué.
Les banques interdites sont : Ahsur International Investment Bank ; Iraq Investment Bank ; Union Bank of Iraq ; Kurdistan International Islamic Development and Investment Bank ; Al Huda Bank ; Al Janoob Islamic Finance and Investment Bank ; Arab Islamic Bank et Hammurabi Commercial Bank.
« Nous saluons les prochaines mesures prises par la Banque centrale d’Irak pour protéger le système financier irakien contre les abus », a déclaré un porte-parole du Trésor américain.
En juillet 2023, l'Irak a interdit à 14 banques d'effectuer des transactions en dollars, dans le cadre d'une vaste campagne de répression contre la contrebande de dollars vers l'Iran via le système bancaire irakien. Cette décision fait suite à une demande de Washington, selon des responsables irakiens et américains.
Le haut responsable du Trésor américain, Brian Nelson, a rencontré la semaine dernière à Bagdad de hauts responsables irakiens pour discuter des moyens de protéger les systèmes financiers irakiens et internationaux des acteurs criminels, corrompus et terroristes.
Le gouvernement irakien actuel est arrivé au pouvoir avec le soutien de partis puissants et de groupes armés ayant des intérêts dans l’économie très informelle de l’Irak, y compris le secteur financier, longtemps considéré comme un foyer de blanchiment d’argent.
Les États-Unis doivent agir sur de nombreux fronts au Moyen-Orient.
La décision a été prise par le gouvernement irakien dans le contexte du conflit au Moyen-Orient qui s'étend au pays, les États-Unis venant de mener des dizaines de frappes aériennes sur de nombreuses cibles rebelles en Irak et en Syrie, en réponse à la mort de trois soldats américains lorsqu'un drone a attaqué un avant-poste en Jordanie.
Une frappe de représailles impliquant des bombardiers américains B-1 a tué au moins 40 personnes, et les États-Unis prévoient de nouvelles frappes contre des groupes militants au Moyen-Orient, a déclaré dimanche le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche.
Les États-Unis sont actuellement très occupés par les guerres au Moyen-Orient. Comme nous le savons, outre les nombreux problèmes liés à la guerre israélienne à Gaza, l'armée américaine mène également une campagne aérienne contre le groupe houthi afin d'empêcher les rebelles yéménites d'attaquer les navires traversant la mer Rouge.
Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont lancé de nouvelles frappes contre 36 cibles houthies au Yémen, un jour après que l'armée américaine a frappé des groupes militants en Irak et en Syrie. Ces frappes sont les dernières d'une série de flambées de violence au Moyen-Orient depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas le 7 octobre.
Huy Hoang (selon Reuters, AP)
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