L'Agence aérospatiale coréenne (KASA), dont le lancement est prévu fin mai, vise à réaliser l'objectif du pays de participer à la course spatiale mondiale.
L' Assemblée nationale sud-coréenne a récemment adopté des projets de loi spéciaux visant à établir et à gérer une agence aérospatiale nationale, créant ainsi la base juridique nécessaire à la KASA.
Le gouvernement sud-coréen a élaboré une feuille de route pour « l’économie spatiale », définissant des objectifs pour achever une mission d’atterrissage lunaire d’ici 2032 et une mission sur Mars d’ici 2045, avec la vision de placer le pays d’Asie du Nord-Est parmi les cinq premières puissances mondiales en matière de technologie spatiale.
Située dans la province du Gyeongsang du Sud, la ville de Sacheon a été choisie pour accueillir le siège de l'Agence aérospatiale coréenne. Lors de la cérémonie de lancement du nouveau pôle spatial au siège de Korea Aerospace Industries (KAI) à Sacheon, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol s'est engagé à porter le budget consacré au développement de l'industrie spatiale à plus de 1 500 milliards de wons (environ 1,14 milliard de dollars) d'ici 2027. Le triangle spatial coréen comprend la ville centrale de Daejeon au nord, la province du Gyeongsang du Sud à l'est et la province du Jeolla du Sud à l'ouest.
Dans son discours annonçant le pôle industriel spatial, le président Yoon Suk Yeol a souligné que, dans un avenir proche, les grandes puissances spatiales, leaders de l'économie spatiale, domineront le monde . Ainsi, en promouvant l'exploitation du vaste potentiel de l'industrie spatiale de multiples façons, et pas seulement en ce qui concerne la production de satellites, de lanceurs ou de réseaux de communication, de nombreuses nouvelles opportunités s'ouvriront, notamment l'exploration des ressources et le tourisme spatial.
Le gouvernement sud-coréen a élaboré une feuille de route pour « l’économie spatiale », définissant des objectifs pour achever une mission d’atterrissage lunaire d’ici 2032 et une mission sur Mars d’ici 2045, avec la vision de placer le pays d’Asie du Nord-Est parmi les cinq premières puissances mondiales en matière de technologie spatiale.
Au fil des années, l’administration du président Yoon Suk Yeol s’est efforcée de prendre les mesures nécessaires pour établir la KASA, car c’était l’une des promesses de campagne du chef du gouvernement coréen.
Le ministère des Sciences et des TIC a soumis le projet de loi à l'Assemblée nationale en avril 2023, mais il s'est heurté à une forte opposition des principaux partis d'opposition, ce qui a retardé son adoption. Les législateurs sud-coréens ont débattu de divers aspects, tels que le niveau du directeur de la KASA, les inquiétudes concernant un éventuel chevauchement des domaines de recherche et développement avec les instituts spatiaux existants, et l'indépendance de la KASA.
Après plus de neuf mois de discussions, l'Assemblée nationale sud-coréenne a décidé que la KASA serait placée sous la tutelle du ministère des Sciences et des TIC et supervisée par la Commission spatiale nationale présidentielle. Les deux instituts de recherche spatiale existants – l'Institut de recherche aérospatiale et l'Institut coréen des sciences spatiales et astronomiques – fusionneront au sein de la KASA afin d'éviter les doublons et les inefficacités dans la recherche et le développement de nouvelles technologies.
Selon le bureau de la KASA, la nouvelle agence spatiale pourrait offrir des salaires annuels similaires à ceux de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) des États-Unis, estimés entre 200 et 300 millions de wons (environ 152 000 à 228 000 dollars). Le ministre des Sciences et des TIC, Lee Jong Ho, a déclaré que la KASA compterait environ 300 employés et disposerait d'un budget annuel d'environ 700 milliards de wons.
Grâce à la création de la KASA, le gouvernement coréen entend soutenir plus de 2 000 entreprises innovantes du secteur aérospatial afin de propulser l'économie et de créer 500 000 emplois. L'ampleur des investissements dans ce secteur sera également considérablement accrue à l'avenir, avec pour objectif de conquérir 10 % du marché mondial de l'aérospatiale, d'une valeur de plus de 320 milliards de dollars.
Selon le président Yoon Suk-yeol, le gouvernement coréen construira diverses infrastructures clés, telles qu'un site de lancement de fusées civiles et un laboratoire de simulation de l'environnement spatial. Parallèlement, il accélérera la construction d'un complexe industriel national pour lanceurs spatiaux dans la province du Jeolla du Sud, achèvera la construction d'un complexe industriel aérospatial national dans la province du Gyeongsang du Sud d'ici fin 2024 et établira un centre de développement des ressources humaines en technologies spatiales à Daejeon d'ici fin 2028.
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