La Commission européenne (CE) et le Fonds européen d'investissement (FEI) viennent d'annoncer la création du Fonds d'investissement pour la défense (DEF) de 175 millions d'euros (191,57 millions de dollars américains) pour promouvoir l'innovation dans le domaine de la sécurité et de la défense.
DEF vise à lever environ 500 millions d'euros (548 millions de dollars) en attirant des capitaux auprès de fonds de capital-investissement et de capital-risque. Ainsi, au cours des quatre prochaines années, DEF se concentrera sur des projets de développement de technologies pour des applications civiles et militaires. La création de DEF s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par l'Union européenne (UE) pour renforcer son rôle dans les décisions de politique de défense et contrôler les investissements et les activités commerciales dans ce domaine.
Le DEF facilitera la participation des petites et moyennes entreprises à la chaîne d'approvisionnement de la défense et développera la coopération industrielle transfrontalière, contribuant ainsi à renforcer la concurrence au sein de l'UE. Les observateurs considèrent qu'il s'agit d'une étape importante vers une Europe plus forte. Le DEF a été lancé alors que les dépenses totales de défense des États membres de l'UE devraient s'élever à 270 milliards d'euros (296,08 millions de dollars américains) en 2023, soit une augmentation d'environ 30 milliards d'euros (32,9 millions de dollars américains) par rapport à 2022.
Ces dernières années, l'Europe a continuellement augmenté son budget de défense, mais les entreprises manufacturières de la région ne disposent pas des approvisionnements en composants, armes et systèmes de haute technologie nécessaires pour répondre aux besoins de l'UE et aux menaces futures. De plus, l'UE souhaite également s'assurer que le continent ne soit pas trop dépendant de pays dotés d'importantes industries de défense, comme les États-Unis. Selon les statistiques, les achats de biens liés à la défense auprès de pays tiers représentent 70 % du total des achats sur la période 2022-2023, dont 63 % auprès des États-Unis.
En conséquence, des critiques ont été émises au sein du bloc selon lesquelles chaque accord sur les armes affaiblit la base industrielle de défense du bloc, privant les entreprises de défense de l'UE d'un marché essentiel.
THANH HANG
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