Plus de 1 000 entreprises japonaises en Chine estiment que la situation économique va empirer ou ne pas s’améliorer cette année.
Une enquête réalisée le 15 janvier par la Chambre de commerce et d'industrie japonaise en Chine révèle que les entreprises japonaises implantées en Chine anticipent des perspectives sombres pour la deuxième économie mondiale cette année. Environ 75 % des 1 700 entreprises interrogées estiment que la situation économique chinoise va se détériorer ou rester inchangée cette année.
La Chine est désormais le premier partenaire commercial du Japon et une destination d’investissement de premier plan pour les entreprises japonaises.
Lorsqu'on leur demande s'ils prévoient de ne pas investir ou de réduire leurs investissements en Chine en 2023 par rapport à l'année précédente, 48 % citent des perspectives économiques incertaines et une demande faible. Les entreprises s'inquiètent également de la réglementation chinoise en matière de sécurité nationale et de données transfrontalières.
Cependant, la moitié des entreprises interrogées ont déclaré que la Chine figurait parmi leurs trois marchés les plus importants au niveau mondial cette année, la plupart s'attendant à des améliorations de l'environnement des affaires, telles que l'assouplissement des exigences de visa et la baisse des coûts de main-d'œuvre.
La Chine doit publier cette semaine ses chiffres du PIB pour le quatrième trimestre et l'année 2023. Une enquête de l'AFP suggère que le pays n'aurait progressé que de 5,2 % l'an dernier, son plus bas niveau depuis 1990, hors période de Covid-19. Mais ce chiffre permettrait d'atteindre l'objectif de croissance fixé par la Chine début 2023, d'environ 5 %.
L'économie chinoise reste confrontée à de nombreux défis lors de sa réouverture après la pandémie. Ses exportations ont chuté l'an dernier pour la première fois en sept ans, en raison d'une faible demande extérieure. Parallèlement, la faiblesse de la demande intérieure a plongé l'économie dans la déflation pendant trois mois consécutifs. La crise immobilière ne montre pas non plus de signes d'amélioration.
Cette année, la Banque mondiale prévoit un ralentissement de la croissance chinoise à 4,5 %. Les économistes interrogés par l'AFP tablent sur un chiffre de 4,7 %.
Ha Thu (selon AFP, Reuters)
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