Après le Super Tuesday, les candidats démocrate et républicain à la présidentielle sont presque tous désignés. Jusqu'à présent, l'élection présidentielle américaine de 2024 s'est déroulée dans le calme, mais elle recèle aussi de nombreux secrets, et pas seulement pour le pays des étoiles et des rayures.
Le président sortant Joe Biden et son prédécesseur Donald Trump ont remporté une victoire écrasante lors du Super Tuesday. (Source : abc7.com) |
L'évidence et les records
Le Super Tuesday a fait son effet. Les résultats ont été conformes aux prévisions : pas de séisme, pas de tournant décisif. Le président actuel Joe Biden et son prédécesseur Donald Trump ont remporté une victoire écrasante. Chaque candidat a également subi des défaites, mais le résultat global est supérieur à celui des primaires de 2020. À ce stade, on peut affirmer que le président Joe Biden n'a pas d'adversaire. L'ancienne ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, Nikki Haley, devra abandonner la course contre M. Trump.
Novembre 2024 sera une répétition de la course à deux chevaux entre le président actuel et l'ancien président du mandat précédent. Les deux partis et candidats consacreront tous leurs efforts à la campagne électorale, attireront des financements, surmonteront les difficultés pour remporter une bataille à mort. Il s'agit de l'élection primaire la moins disputée et de la campagne présidentielle la plus longue de l'histoire électorale américaine.
À environ huit mois du scrutin, il ne fait aucun doute que l'élection de cette année établira un record pour le président le plus âgé (Biden a 81 ans et Trump 77). Si Trump l'emporte, l'histoire se répétera une deuxième fois : un candidat malheureux à la présidentielle remportera un second mandat.
Le processus électoral de 2024 comporte de nombreux enjeux importants, non seulement pour les Américains mais aussi pour le monde entier .
Quelle est la prochaine étape et à quoi faut-il s’attendre ?
Jusqu'à présent, les primaires se sont déroulées sans accroc, comme prévu. Qui l'emportera et y aura-t-il des incidents, similaires à ceux de 2020, des controverses sur la fraude électorale ? Qu'attendent les électeurs américains et la communauté internationale de cette élection ? Voici quelques éléments de discussion :
Tout d'abord, de quoi les électeurs américains se soucient-ils ? Les primaires montrent que les principales préoccupations du peuple américain sont les questions intérieures telles que l'économie , la politique d'immigration et la sécurité sociale. L'économie arrive en tête. Viennent ensuite les enjeux mondiaux comme la politique étrangère, le changement climatique, etc.
Auparavant, les Américains accordaient une certaine attention à la politique étrangère. Les crises en Ukraine, à Gaza, dans le détroit de Taïwan… ont entraîné un changement. Environ 50 % des personnes interrogées considéraient la politique étrangère comme l'une de leurs cinq principales priorités. Des questions spécifiques telles que le contrôle des armes à feu, le coût des soins de santé , le droit à l'avortement, la criminalité, les opportunités d'emploi et le terrorisme sont également à l'ordre du jour… Les opinions du Parti démocrate, du Parti républicain et des deux candidats sur ces questions influenceront grandement les résultats des élections.
Deuxièmement, qui l'emportera ? Les sondages montrent que les deux candidats sont très proches. Trump est à 46-48 %, Biden à 43-44 %. L'avance de Trump se réduit. Lors du Super Tuesday, les deux candidats ont pratiquement surmonté leurs difficultés. Trump a été blanchi par la Cour suprême pour violation de sa candidature présidentielle ; les poursuites judiciaires liées à cette affaire ont peu d'impact. La réaction de certains électeurs démocrates à la politique étrangère concernant la crise de Gaza a un impact modéré sur Biden.
Cependant, « la nuit est longue, le rêve est long », les opinions des électeurs sur les problèmes ne concordent pas nécessairement avec celles des membres des deux partis. Près de 10 % des personnes interrogées n'ont pas encore exprimé d'opinion, ce qui constitue également un facteur important. Les résultats définitifs pourraient changer ; on ne peut exclure un changement soudain lié aux problèmes judiciaires de M. Trump ou à un résultat électoral contesté comme en 2020.
Troisièmement, qu'attend le monde ? Les points de vue et les politiques des deux partis diffèrent sur le plan spécifique, mais l'essentiel reste de maintenir un monde unipolaire, la position de première superpuissance, de rivaliser et de protéger les intérêts stratégiques de l'Amérique à l'échelle mondiale.
Après les élections, la politique étrangère américaine pourrait être ajustée. Elle affectera les points sensibles, les relations internationales, les adversaires, les partenaires et les alliés… Mais au niveau des ajustements spécifiques de stratégie et d'approche… l'essentiel ne changera pas. Les pays doivent s'adapter proactivement, éviter l'attentisme et la dépendance à l'égard de l'extérieur.
Quatrièmement, ne pas imposer. Certains électeurs américains ont fait remarquer que les candidats à la présidentielle étaient tous « âgés », ce qui rendait difficile de garantir leur santé pour le prochain mandat, notamment dans le rôle de chef de file. En fin de compte, les électeurs américains ne peuvent choisir qu'un seul candidat, républicain ou démocrate. Aucun autre parti ni candidat libéral ne peut prétendre à la présidence. Au cours du mandat 2025-2030, la tendance au vieillissement se poursuivra.
Le processus électoral américain comporte de nombreuses étapes, avec des règles spécifiques, soigneusement sélectionnées, conformément à l'histoire et aux traditions du pays aux couleurs étoilées. Cependant, l'histoire des élections américaines a été marquée par de nombreux incidents rares et a permis de constater qu'il y a eu des présidents « normaux » ! Il en va de même pour les questions liées aux modèles et aux institutions. Appliquer ses propres critères à d'autres pays n'est ni conseillé ni approprié.
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