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Le 4 octobre, selon CNN, avec 216 voix pour et 210 voix contre, la Chambre des représentants des États-Unis a voté la destitution du président de la Chambre, Kevin McCarthy, dans un contexte de concurrence interne féroce au sein du Parti républicain, plongeant le Congrès américain dans le chaos.
Pression continue
À l'issue du vote, le président de la commission des finances de la Chambre, Patrick McHenry (républicain de Caroline du Nord), assurera l'intérim jusqu'à l'élection d'un nouveau président par l'Assemblée. McCarthy entrera en fonction le 7 janvier 2023. Il a annoncé qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat.
C'est la première fois que la Chambre des représentants des États-Unis vote la destitution de son président. La raison en est qu'un groupe de députés républicains, mené par le représentant Matt Gaetz, s'est opposé à ce que M. McCarthy s'appuie sur les voix du Parti démocrate pour adopter une résolution visant à prolonger le financement temporaire du gouvernement pour 45 jours supplémentaires (jusqu'au 17 novembre).
M. McCarthy a dû faire face à l'opposition répétée du groupe de législateurs lorsqu'il a trouvé un compromis avec les Démocrates sur le financement et l'aide gouvernementale à l'Ukraine. Les Républicains contrôlent la Chambre des représentants avec une courte majorité de 221 voix contre 212 ; ainsi, l'opposition de seulement cinq personnes suffirait à menacer le pouvoir de M. McCarthy si tous les Démocrates votent en sa destitution.
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L'ancien président de la Chambre des représentants des États-Unis, Kevin McCarthy |
Une bataille législative acharnée
Suite à l'évolution de la situation à la Chambre des représentants, la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a déclaré que le président Joe Biden se réjouissait de collaborer avec le nouveau président de la Chambre et du Sénat afin de répondre aux priorités du peuple américain. Les défis urgents auxquels les États-Unis sont confrontés demeurent, et il espère donc que la Chambre élira rapidement un nouveau président.
Le président de la Chambre des représentants est le troisième poste le plus puissant du gouvernement américain, après le président et le vice-président. Son choix est une décision interne du parti majoritaire. Normalement, après les élections, tous les membres de la Chambre des représentants votent pour élire le président après le début de la nouvelle législature. Le candidat doit recueillir au moins 218 voix sur les 435 sièges de la Chambre des représentants, ce nombre pouvant être inférieur si certains membres ne votent pas.
Selon la Constitution américaine, le président de la Chambre des représentants n'a pas besoin d'être membre du Congrès. C'est pourquoi certains républicains ont proposé l'ancien président Donald Trump à ce poste. Cependant, Donald Trump a annoncé sa candidature à la présidence et affirmé qu'il ne souhaitait pas occuper de poste à la Chambre. La Chambre des représentants devrait maintenir le statu quo actuel pendant au moins une semaine. De nombreux députés républicains ont annoncé leur intention de se réunir le 10 octobre pour choisir un successeur à M. McCarthy, le vote pour le nouveau président étant prévu le 11 octobre.
Selon les observateurs, ces événements montrent que la bataille entre les législateurs à Washington s'intensifie. La vacance du poste de président de la Chambre des représentants paralysera de fait la plupart des activités de l'organe législatif jusqu'à la nomination d'un nouveau président. Cette situation survient alors que le Congrès américain ne dispose que de 40 jours pour adopter les projets de loi de finances pour l'exercice 2024 ; à défaut, le gouvernement américain risque un nouveau « shutdown ».
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